C'est toujours quand on veut être tranquille qu'on ne l'est pas ...

Il était difficilement aisé d'être tranquille dans un lycée où vous êtes nouvelle et où presque tous les autres individus ont la sale manie de vouloir faire connaissance avec vous. Dans la journée, Evangeline avait assener un nombre incalculable de regards noirs pour refroidir les ardeurs des autres qui voulaient ne lui dire au pire que bonjour. En cours, elle avait réussi à se retrouver seule à une table, heureusement. Elle avait aussi réussi à suivre ces dits-cours, en essayant de ne pas faire attention à tous ces sauvages qui pulullaient. Le cours d'Arts avait été sûrement le pire dans la mesure où Evangeline avait déjà eut une altercation avec le professeur, la veille, alors que la blondinette passait la nuit sur le toit. Cette dernière avait eut alors un mal fou à ne pas afficher des mines sarcastiques à toutes les paroles que prononçait Ronnie Perhaps pendant son cours. Mais bref. Elle avait survécut. A l'heure du déjeuné, Evangeline s'était encore une fois éclipsée sur le toit, au lieu de se rendre à la cafétéria comme les autres. Elle aimait cet endroit. Le toit, je veux dire. Il était calme, du moins surtout la nuit. Et encore. Evangeline n'y était donc pas resté très longtemps pendant l'heure du déjeuné, car d'autres élèves avaient fini par débarquer, interrompant sa solitude adorée. Sauter un repas n'était pas dramatique pour une fille comme elle. Il fallait dire qu'on l'avait habituée à Oxford, lorsqu'on essayait de la punir. Désolant. Une autre série de cours avait suivie à celle de la matinée. Evangeline avait passé une heure horrible car un garçon de sa classe s'était assis à côté d'elle, sa solitude en avait donc été troublée. Néanmoins, le dit garçon avait fini par abandonner à force de recevoir regard noir sur regard noir. Ce point avait été un peu plus satisfaisant. Les cours avaient enfin pris fin.

Evangeline avait longuement hésité à ce qu'elle aller faire alors. Elle ne s'était pas encore rendue dans sa chambre, mais elle n'avait pas envie de croiser sa colocataire qu'elle ne connaissait pas encore. Cette histoire de partager sa chambre ... C'était d'un rageant. Evangeline avait donc repoussé cette éventualité. Elle pouvait bien allait dîner, mais elle ne voulait pas aller dans la cafétéria pleine de sauvages. Le repas, elle s'en passerait. L'idée de se rendre à la bibliothèque lui était alors venue, aléchante. Elle aimait lire, et les bibliothèques étaient - dans la plupart des cas - toujours calmes. De plus, la plupart des élèves et professeurs du lycée étaient en train de dîner ... Donc moins de chance de se coltiner un idiot en quête de connaissances. C'était décidé. Ce fut ainsi qu'Evangeline se mit en route pour la bibliothèque de son pas vif et assuré, le regard fixé devant elle. Elle ne prit pas longtemps à découvrir l'endroit. C'était comme elle aimait : un apsect vieillot, avec des rangées de livres partout, donnant un apsect intime à chacune des tables de bois disposées par-ci par-là, au hasard. A part quelques personnes ici et là, il n'y avait personne. Enfin au calme. La jeune fille à l'apparence si frêle commença alors à déambuler dans les rangées sombres remplies de gros volumes aux reliures variées, sans but précis. Ses yeux sombres défilèrent sur les titres des nombreux ouvrages, sans qu'un seul ne l'interpelle. En entrant dans une rangée dédiée aux livres en anglais, Evangeline trouva enfin son bonheur. Alice in Wonderland, de Lewis Carroll. Parfait. Evangeline aimait le style particulier de ce Carroll, surtout dans cette oeuvre célèbre. Cela ferait l'affaire pour patienter jusqu'au couvre-feu. La jeune fille pris donc le volume à la couverture ancienne dans ses mains blanches et s'en alla s'assoir à une table reculée, dans un coin sombre au fond de la bibliothèque. Bien entendu, il n'était pas étonnant de voir Evangeline lire un livre en anglais dans la mesure où elle était métisse et qu'elle parlait couramment cette langue.

La jeune fille n'avait pas dépassé la vingtaine de pages que sa solitude tranquille fut de nouveau troublée, pour son plus grand déplaisir. C'est toujours quand on veut être tranquille que personne ne vous laisse l'être ... Frustrant.

[ Libre à qui veut ^^ ]

Kazumi déambulait dans les allées de la bibliothèque, cherchant ici et la un livre qui aurait pu l’intéresser plus ou moins. Elle s’arrêta deux à trois fois devant des livres différents puis reprenait sa route sans lui toucher. Quand elle trouva enfin un bouquin, elle le prit non sans lire la quatrième de couverture, puis se dirigea vers une table au fond de la bibliothèque pensant qu’elle serait vide. Malheureusement pour kazumi une jeune fille s’y trouvait déjà, elle l’avait aperçu un peu plutôt dans le cours d’art elle lui avait semblé peu sociable, mais assez impertinente dans son genre. La bleue ne prit pas plus de temps pour réfléchir elle se dirigea d’un pas ferme à la table ou elle s’assit et commença à lire sans un geste ou une parole pour saluer la personne face a elle.

Les quelques minutes suivant son arriver se déroulèrent en silence, se qui ne déplaisait pas a kazumi son coté associable prenait toujours le dessus dans ses situations malgré tout avec Mikaru cela avait été légèrement différent. Se rappelant de cette rencontre elle se dit qu’au moins saluer la jeune fille serait la moindre des choses et si cela ne lui plaisait pas se n’était pas son problème!

-Salut…elle l’avait dit en chuchotant à cause du fait qu’elles étaient dans une bibliothèque et que de toute façon ça l’arrangerait si sa vise à vis ne l’avait pas entendu.

La jeune fille poursuivit sa lecture ne s’attendant pas réellement à une réponse, son livre était léger rien de très profond ou philosophique, il parlait d’une fille qui avait du changer d’école, car elle s’était faite traiter de monstre après avoir prédit la mort du joueur vedette de l’équipe de football du lycée ou elle était, mais dans sa nouvelle école elle a une nouvelle vision d’une libellule en sang…

Cela l’amusait de lire des histoires du genre quand les auteurs écrivait sa sans connaissance de cause alors que certaine personne dans se lycée avait pu vivre une histoire passablement semblable.

Evangeline releva légèrement la tête pour poser ses yeux sombres sur le nouveau venu, ou en l'occurence, la nouvelle venue, avec une expression qui ne disait rien qui vaille. A dire vrai, elle avait toujours une expression peut avenante sur le visage. Mais bon. Elle détailla la jeune fille qui arrivait par là, qui tira une chaise et qui s'asseya sans un mot. Elle semblait plus âgée qu'Evangeline, et celle-ci eut le très vague souvenir de l'avoir déjà apperçue. Oui, elle se souvenait de cette chevelure étrangement bleutée. Elle avait déjà dû l'appercevoir dans un cours, sûrement. Evangeline continua de fixer la nouvelle venue d'un regard froid, mais cette dernière se contenta de se plonger dans son livre, sans un mot ni un regard pour la blondinette. Un léger sourire satisfait se dessina sur les lèvres de cette dernière. Bien, au moins, cette fille-là ne semblait pas être du genre à vouloir à tout prix parler comme elle devait respirer. Tant mieux. Evangeline continua donc sa lecture, sans rien dire, mais avec tout de même un certain malaise. Elle n'aimait quand même pas la compagnie des gens de ce lycée, qu'ils soient énervants ou non. Certes, qu'ils lui foutent la paix était bien mieux pour elle, mais elle continuait de tous les mettre dans le même sac - dans le sac des sauvages, ou des fous, autrement dit.

Les soupçons - infondés - d'Evangeline se révélèrent exacts quand la fille aux cheveux bleus salua sa voisine de table, d'une voix basse. Allons bon, elle aurait dû s'en douter. Certes, cela prouvait juste que cette fille était polie, mais Evangeline ne ressentit que de l'agaçement. Elle compta lentement jusqu'à 10, puis releva les yeux pour fixer le visage de son interlocutrice. Elle hésita pendant un instant. Tout d'abord, elle avait pensé balancer la fille aux cheveux bleus sur les roses (ah ah ah ), alors qu'elle lui avait juste dit bonjour. C'était ce qu'elle faisait toujours. Mais bon. Cela devenait fatiguant, à force. Et si elle testait quelque chose de nouveau ? Une idée germea dans son esprit. Oui, çà pouvait être amusant. Elle pouvait toujours essayer. Après tout, n'était-elle aps une menteuse confirmée ? Et exellente comédienne ... Après un instant de silence, Evangeline adressa enfin un grand sourire à son interlocutrice. Pas un sourire hypocrite ou narquois, un sourire ... normal, timide, gentil. Oui, effectivement, elle savait merveilleusement bien jouer la comédie. Même sa voix était polie, avec un brin de timidité parfaitement calculé, lorsqu'elle répondit d'une voix assez basse - car elles étaient dans la bibliothèque :

- Bonjour ...

Elle s'interrompit un instant, gardant un timide sourire sur sa bouille d'ange. Elle commenca à entortiller une de ses longues mêches de cheveux blonds comme les blés autour de son doigt; elle avait déjà observé ce tic chez certaines filles timides et naïves.

- Je m'appelle Evangeline, je suis nouvelle ici. Et toi, si je puis me permettre ?

Pour ce qui était de son ton poli, elle n'avait pas vraiment à se forcer. Son éducation d'anglaise portait toujours ses fruits.

Quelque chose clochait, pourtant la jeune fille n’arrivait pas à dire ce que ça pouvait être… c’était peut-être en rapport avec le changement totale de comportement de la blonde. Quand elle était arrivée elle semblait vouloir la paix, même avoir été déranger par la présence de kazumi et maintenant on aurait dit qu’elle était devenu timide et innocente. On pouvait dire que cette transformation était pour le moins déstabilisante alors elle ne put s’empêcher de rester la quelques instants à la fixée. Il faut dire qu’en saluant sa vis-à-vis elle ne pensait pas qu’elle allait se présenter. Grosse erreur de sa part kazumi aurait du se douter que les gens polie et passablement sociable le faisait naturellement, maintenant il restait à savoir si elle le ferait elle aussi…

Un léger débat avec sa conscience s’amorça, d’un coté elle se devait de parler et rencontré de nouvelle personne et devenir un peu plus sociable enfin c’était en gros se que le très cher directeur lui avait dit. De l’autre elle se disait que lui répondre ne lui servirait strictement à rien simplement à gaspiller sa salive. Malgré tous les bons arguments et les insultes des deux coté elle finit par choisir de lui répondre après tout c’était elle qui avait commencé la conversation ne pas lui répondre ne se faisait pas… faux la jeune fille avait eut l’occasion de prouver le contraire des dizaines de fois au court de l’année précédente.

-Je m’appelle kazumi, répondit-elle finalement à son tour après quelques secondes de silence, on pouvait dire qu’il s’en passait des choses dans sa tête en peu de temps.

La bleue ne tenait pas particulièrement à préciser qu’elle débutait sa deuxième année dans se lycée. Après tout même la professeur d’histoire n’avait pas réussit à la faire parler d’elle-même plus qu’il ne fallait, enfin si on considérait la brève présentation qu’elle avait fait comme parler se soit. Ses yeux se reposèrent à nouveau sur son livre des plus palpitants, elle commençait réellement à songer à changer de bouquin ou encore aller trouver des choses plus intéressantes à faire que lire. Voyant l’heure qu’il était rendu, cela n’aurait pas vraiment valu la peine, donc elle replongea dans sa lecture se disant que l’héroïne ne savait pas se qu’elle voulait.