Une soirée... comme les autres. [PV Dai x'D]

Temi avait enfin quitté sa chambre ou l'insupportable première année et son toutou sévissaient. Elle ignorait combien de temps elle allait survivre à cela d'ailleurs. Mais bon. Elle était là pour une toute autre chose: elle avait rendez-vous. Pas un de ces rendez vous galant, ne! Non, elle devait juste revoir son amie de première année, Misaku Kido. Cette dernière lui avait dit qu'elles se retrouveraient dans le parc, au même endroit que d'habitude.

l'endroit en question se trouvait être sous un grand chêne, pas bien loin de l'entrée, et pas spécialement à l'abri des regards. A vrai dire, les deux adolescentes s'en fichait pas mal, que les gens les voient ensemble en train de médire ou encore de fumer. Qu'est ce que ça pouvait bien leur faire?

La jeune fille aux cheveux mauves fut surprise de trouver son amie, assis au pied de l'arbre, dans un salle état. Voilà qu'elle commençait bien dès le début de l'année. Elle lui avait pourtant promis de se tenir à peu près tranquille. Elle avait surement du se trouver confrontée à un petit imprévu. Tout petit alors. Sachant pertinemment qu'elle ne se laisserait pas aider dans l'immédiat, Temi se laissa simplement tomber aux côtés de son amie. En la saluant simplement.

-Yo, lui avait-elle répondu.

Cela avait le mérite d'être concis. Les deux jeunes femmes n'éprouvant pas le désir de parler se contentèrent de fumer côte à côte, en observant le ciel. Les nuages changeaient de couleur au fur et à mesure que le soleil disparaissait à l'horizon, laissant peu à peu place à la nuit et à ses milliers d'astres brillants.

Dai était heureux. Oui, il était heureux : Il venait d'avoir Ai au téléphone, elle allait bien, leur aîné s'était rétabli, bref, toute la famille allait bien. Dai était heureux, et pour fêter ça, il s'était autoriser une petite ballade solitaire dans le parc, plutot que de planter des aiguilles dans sa poupée Vaudou à l'effigie de Misaku. Si seulement il avait un cheveux d'elle...

Aussitôt demandé, aussitôt fait : Il venait de trouver un cheveux de Misaku. Ou plus précisément, il venait d'en trouver des centaines, et au bout de ces cheveux, il y avait une tête, cette même tête qui avait l'air constamment énervée, et qui ne semblait d'ailleurs pas en excellent état. Bien fait pour elle avait envie de penser Dai. Il aurait bien été à sa rencontre s'il n'y avait pas eu sa copine au cheveux mauve à débarquer. Dai n'avait rien de particulier contre Temi, si ce n'est qu'elle était l'amie de l'autre sal*pe de Kido. En même temps, valait mieux éviter de trop la haïr, étant donné qu'ils étaient voisins de classe. Entre eux, on pouvait dire que régnait une indifférence réciproque.

Finalement, il se décida à s'approcher d'elles, ne résistant pas à l'envie d'aller les titiller un peu, après tout, elles étaient deux, il était seul, on ne pourrait pas lui reprocher de s'en prendre à plus faible... Quoi qu'Umeno aurait dit que des filles, même à deux, ne vaudrait jamais un homme... C'est deux là ne devaient pas être vraiment des filles.

A cette constatation, Dai pencha légèrement la tête, pour avoir une vie encore plus appréciable des deux demoiselles : Quand on les regardait comme ça, pourtant, l'illusion était frappante.

- Vous êtes au courant que fumer va vous ternir le teint... Déjà que tout ça n'est pas bien éclatant... Dit moi Kido tu as essayé de te battre avec un train grande vitesse en marche pour avoir cette sale tronche ?

C'était une provocation gratuite, et il sentait qu'il n'allait pas en sortir indemne... En fait, ce n'était pas très malin ce qu'il faisait là, étant donné qu'en ce moment, il n'était pas en grande forme... Mais Dai n'était pas toujours très malin...

Admin Nombre de messages : 217 Date d'inscription : 15/06/2008

Une chose était certaine... Jamais Kido n'aurait la paix au sein de Beni-Tsuki ou dans cette ville. D'un côté, elle avait des ennemis partout, de l'autre, des enquiquineurs de services. Et, bien entendu, le tout commençait à se mélanger: les enquiquineurs gagnaient la rue, et ceux qu'elle qualifiait de plus dangereux s'introduisaient au sein du lycée. Parce que, mine de rien, Misaku ne prenait pas Baby Face à la légère. Ce serait être inconsciente. Elle ne l'était pas le moins du monde; on pourrait plutôt la qualifier de prudente, méfiante, ou encore, complètement paranoïaque. Oui, vous pouvez soupirer...

Misaku, donc, leva les yeux sur l'opportun. Un qu'elle connaissait bien, qui plus est. Elle avait entendu dire que Temi devait se le coltiner en cours. Et bien, et bien... Elle lui souhaitait bien du courage. Heureusement, son amie n'avait pas son tempérament. Si cela avait été le cas, alors... Dai serait passé par la fenêtre avant le festival de Pâques. Rien de bien étonnant, en soi. L'ancienne Ookami se para de son éternel sourire carnassier. Ce n'était pas son état qui allait l'arrêter loin de là. Après tout, qu'est ce qu'elle avait? Quelques bons hématomes, une belle entaille au flan, une zébrure au bras, un ongle de cassé, une côté de fêlée et... détail important: comme toujours, elle avait réussi à garder son visage intact. On ne pouvait pas en dire autant de ses adversaires étaient tous bons pour passer par la chirurgie esthétique. La violence.

Temi posa ses yeux sur Misaku, ignorant -comme à son habitude- superbement Dai. Elle eut un petit sourire:

-C'est vrai que ça le ferait bien ch*er que ton teint ternisse, ne, Misaku? Il n'aurait plus aucun mérite à te courir après ou à s'être pris un râteau...

Misaku ne pu retenir un sourire plus franc face à la remarque de son amie. Visait-elle juste ou non? Elle n'en savait rien: les personnes changeaient, c'était un fait. Elle ne voyait pas en quoi cela concernait Makimura en quoi que ce soit. Cependant, l'idée de Temi était plutôt amusante. Si elle devenait toute laide et toute affreuse, et si le merveilleux vent que s'était pris Dai en première année s'ébruitait... Elle n'aurait pas fini d'en rire! Mais pas question de devenir toute moche.

Mais passons. La politesse exigea qu'elle réponde à Dai... Et vu qu'elle souffrait -juste un peu-, elle avait vraiment la flemme de réfléchir ou de lui sortir une jolie réplique cinglante. Elle se contenta donc de le fixer froidement avant de lâcher:

-Et bien, Makimura, tu te doutes bien que je m'entraine tout les jours à arracher des têtes... Avec la ferme intention que la tienne couronne ma pyramide de trophée.

Il fallait avouer que l'image était plutôt glauque: une montage de têtes sans corps, avec, à son sommet celle de Dai. Mais vu son état d'esprit du moment, elle n'avait pas été fichue de trouver mieux. Ce qui est compréhensible, en soit. Elle avait simplement trouvé une dizaine de mecs en train de maltraiter une pauvre gosse. C'était trop parlant pour Misaku qui n'avait pas hésiter une seconde pour leur faire leur faite. Mais en se battant tout en protégeant quelqu'un, on prenait toujours des coups, c'était inévitable. Bien sûr, elle ne sortirait pas cette version à Dai, il ne le méritait pas. Mais au moins, avec une telle -vrai- excuse, Ayaka Sato se retiendrait peut être de lui tordre le cou. Peut être, et c'est pour ça que l'ancienne Ookami n'était pas pressée de se rendre à l'infirmerie.

N'importe qui aurait été à la place de Dai aurait rougit à la remarque de Temi. D'ailleurs, Dai aurait très probablement rougit lui aussi s'il n'avait pas été face à ces deux là. Hors de question de rougir face à elle, ç'aurait été montrer qu'elles le touchaient... Et elles ne le touchaient absolument pas. Non non. Bien sur, il aurait été de mauvaise foie de ne pas reconnaitre qu'il avait été horriblement véxé le jour où Kido l'avait envoyé sur les roses, mais c'était il y a longtemps maintenant. Et même lui, l'être le plus rancunier de la planète, n'était plus vraiment touché par la chose. La vérité, c'était qu'il continuait à enquiquiner ainsi Misaku pour garder la forme. Pousser Misaku à bout était un moyen de toujours se surpasser dans la mesquinerie, et le génie diabolique... Ben oui, s'il perdait son titre d'emm*rdeur en chef... et ce titre était quelque chose auquel il tenait énormément. Oh, et puis, elle le lui rendait bien aussi...

Par contre, il ne put s'empêcher de grimacer intérieurement en imaginant une pile de tête, dont la sienne trônant au sommet... Kido avait tendance à avoir des idées passablement glauque.

- Je suis sure que tu le regretterais... Si je n'étais pas là, je te manquerais trop...

Il avait volontairement ignoré Temi. En fait, il préférait éviter de trop se fritter avec elle, histoire que sa dernière année ne se transforme pas en cauchemar, et il toisait Kido un air narquois sur les lèvres. Elle avait vraiment l'air mal en point tout de même... Sur que Sato-san allait la trucider. Par contre, elle avait étonnamment garder son visage intact. Et quel visage tout de même... Elle n'aurait pas eu cette mine constamment contrariée, elle aurait été sublime... L'espace d'un instant, l'image d'une Kido avec des traits détendu passa par l'esprit du jeune homme. Vraiment joli... Curieusement, l'image quitta son esprit avec une vitesse hallucinante. Définitivement, il ne pouvait pas l'imaginer comme ça sans que son air à la foie froid et dégouté ne lui revienne à l'esprit. Et puis quand bien même l'image lui serait restée, il ne voulait pas trop la garder en tête sous peine d'oublier face à qui il était.

Bien sur, il n'était pas simple d'oublier qui était Kido, ni même d'oublier à quel point elle était dangereuse, sa première cicatrice, Dai lui la devait d'ailleurs... en même temps, quand on voyait la fureur dans laquelle était entrer Sato-san après, il se disait que ça le valait bien... Mais... C'était tout de même la preuve qu'elle était vraiment dangereuse.

- Quoi que, maintenant, tu as Umeno... Je sais à quel point tu l'adores...

Il ricana un instant : Il se demandait presque si entre Kido et Umeno, ce n'était pas pire qu'entre lui et Kido... Peut-être parce que les deux dégageait sensiblement la même "aura"... Et ça, ce n'était pas neutre. Car si Dai et la jeune femme, il y avait un gouffre de différence dans leur caractère et leur comportement (hormis en ce qui concernait le rapport au sexe opposé, mais ça...), entre les deux dirigeants du comité des élèves, c'était les similitudes qui choquait : Comment pouvait-on être à la foie si semblable et se haïr autant ? C'était une question sur laquelle se pencherait le jeune homme quand il aurait un moment...

Oh, et il ne fallait pas non plus qu'il oublie sa vengeance... D'ailleurs, c'était maintenant à ça qu'il s'occupait : Essayer de trouver quelque chose, un objet, qui mettrait vraiment Kido hors d'elle si elle venait à le perdre...

Et ce fut l'étincelle : Son collier...

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La première chose qui vint à l'esprit de Temi, c'était qu'elle devait arrêter son amie. La seconde, c'était que cela ne servirait à rien. Non pas qu'elle pensait Misaku incapable de se levée, mais tout simplement qu'elle ne l'entendrait pas de cette oreille. L'ancienne Ookami avait toujours été comme ça. Impossible de l'arrêter, ou de la rendre raisonnable... Mais quand on est pas son ennemi comme Dai ou Umeno, c'est toute à fait gérable! Temi ici présente en est la preuve.

Misaku avait faillit relever déjà quand elle mentionna le fait qu'il lui manquerait. Etait-ce le cas? Pas sûr. Pas sûr du tout même, puisque, mine de rien, Misaku était ce genre de personne qui aspirait à un minimum de tranquillité. Et Dai s'obstinait à perturber le peu de temps qu'elle passait ''tranquille'' au sein du lycée au point de lui donner encore plus envie de retourner d'où elle venait. Il allait sans dire que cela était hors de question. Misaku était une battante, et ce n'était pas à Dai qu'elle allait donner satisfaction. Une fois, une fois seulement elle y avait songé... Elle avait disparut deux semaines, était rentrée dans un état lamentable. Bien sûr, Ayaka lui avait passé un savon, et elle n'avait pas broncher durant tout le sermon -aussi étonnant que ça paraisse, c'était vrai. Elle était revenue, donc. Pas pour Dai, mais elle était revenue, étant consciente du gouffre qui séparait quelques chamailleries puériles et l'univers qu'était la rue. Pourtant, l'appel de cette dernière n'avait jamais cesser de battre dans le coeur de la jeune femme.

Par contre, mine de rien, Misaku réagit à le mention d'Umeno. C'était un peu son problème du moment... Et s'il connaissait Dai... Oula! C'était vraiment, mais alors vraiment de mauvaise augure pour Misaku qui allait s'en prendre plein la gueule. Et encore, je pèse mes mots. Temi aussi avait compris, vu que Misaku lui avait déjà parler de l'insupportable vice président du comité des élèves. Pire, elle avait appris ce midi même de la bouche de l'ancienne Ookami que son vice président était probablement Baby Face. Rien qui ne fasse bon ménage. La jeune femme aux cheveux violets fronça les sourcils, témoignant pour une fois une pointe d'anxiété: l'année n'allait pas être de tout repos. Elle croisait seulement les doigts pour qu'au moins, Date et Misaku ne se foutent pas sur la gueule. Là, il y aurait vraiment un problème... Et Ayaka Sato serait servie.

Donc, Misaku se leva à la remarque sur Dai. Enfin, elle du quand même s'appuyer à l'arbre, mine de rien. Mais puisque pour une fois c'était pour la bonne cause, elle n'allait même pas laisser échapper ne serai-ce qu'un gémissement. Makimura aurait été trop satisfait, et puis, une gamine, ça valait bien quelques douleurs, non? Misaku n'a pas un coeur de pierre, malgré les apparences...

-Tu as peur de ne plus être le petit chouchou, Dai?

Oui, vous avez bien lu: c'est Temi qui a adressé la parole à la personne qu'elle essayait d'ignorer constamment. Et ce pourquoi me direz vous? Et bien, elle le jugeait nécessaire étant donné la situation. Valait mieux continuer sur les répliques orales avant que Misaku récupère suffisamment pour lui balancer son poing dans la tronche. Mine de rien, elle essayait de préserver Dai du pire. Cela n'est-il pas mignon?

Un sourire ironique s'étira sur les lèves de Misaku qui avait enfin réussit à se redresser complètement. Dire qu'elle avait fait remarquer à Dai quelques jours plus tôt qu'elle ne serait plus son exclusivité. Cela avait quelque chose de rangeant, tant les rôles étaient inversés par rapport à la scène du journal. Il faut dire, les règles du jeux n'étaient pas les mêmes à ce moment là...

La petite joute verbale aurait probablement durée encore longtemps si, alors que Dai s'apprêtait à répondre, Ayaka n'avait pas surgit de derrière un arbre, l'air passablement furieux, son regard violet fixé sur Misaku...

- Toi ! - grogna-t-elle - Tu avais l'intention de venir me voir quand exactement ?! Je te sens depuis l'autre bout du lycée !

Oui, elle était furieuse, et il y avait de quoi, non ? Cette salle gamine de Kido s'était encore prise pour Miss Indestructible, et avait offet son corps en pature à une armée de chien furieux... Bon, déjà, elle avait gardé sa petite tête d'inconsciente intacte, c'était déjà ça. Parce que si en plus, il y avait eu le visage en jeu, Ayaka ne répondait plus de rien, et elle l'étranglait sur place.

C'est à cet instant là qu'elle s'aperçut que, non contente de s'être pris une belle raclée, elle était revenue comme une fleur, et s'était installé là pour... pour fumer... qui plus est avec deux autres personnes : Sa fidèle associé Temi, evidemment, quand l'une clopait, on se doutait que l'autre était pas loin... en général tout du moins, et... Ayaka cligna trois fois des yeux, pas sur de ce qu'elle voyait : Makimura ?! Mais qu'est-ce qu'il faisait là celui là ?!

- Et vous deux, vous pouviez pas me l'emmener ?! Vous voyez bien qu'elle n'est pas bien, non ?! Non mais je rêve, qui m'a donné des gosses aussi inconscient ?!

Franchement, il y avait des claques qui se perdait... Comme si elle n'avait pas assez à faire avec l'autre incompétant d'assistant, il fallait qu'en plus, elle se coltine des gamins stupide. Elle souffla longuement histoire de faire passer les douleur qui lui prenait l'estomac, les cotes, le flanc... Tss... le jour où Kido songerait à faire attention à elle n'était pas encore arrivé, et Ayaka se demandait vraiment s'il viendrait un jour...

- Vous deux - ordonna-t-elle à Temi et Dai - Vous la prenez chacun sous un bras, et on la ramène comme ça à l'infirmerie, allez !

Bien sur, Ayaka n'ignorait pas les tensions qui reignait entre ces trois là, mais actuellement, elle n'en avait absolument rien à secouer, du moment qu'elle soulageait la petite, et qu'elle calmait la migraine qui naissait dans ses temps.

- Mais où est-ce que tu as encore été te promener encore Kido... - grogna-t-elle, plus pour elle même que pour les trois jeunes qui avait interraient à la suivre s'il voulait voir le soleil se lever demain matin.

Dai aurait bien répondu une méchante remarque bien sarcastique à Kido, d'ailleurs il allait le faire, mais Sato-san avait débarqué. Et quand Sato-san parlait, surtout quand elle était aussi furieuse, il valait mieux ne rien dire, et l'écouter religieusement. Même pour lui qui, pourtant, de manière général, était dans ses bonnes grâces. En fait, il valait mieux éviter de s'approcher d'une Ayaka Sato de mauvaise humeur, à moins d'être suicidaire, masochiste ou débordant de bonheur. Et encore... Même là, on avait une chance de ne pas être satisfait...

Par contre, qu'elle lui (leur, mais bon, Temi était fautive elle !) reproche de ne pas avoir amener Kido... enfin, c'était une évidence, elle ne voulait déjà pas qu'il la touche... Il écarquilla de grands yeux horrifié en entendant la suite : Porter, avec Temi, Kido jusqu'à l'infimerie ?! Elle voulait qu'il y ait un meurtre ?! Quoi qu'en même temps, se serait marrant... ne serait-ce que, pour une fois, de pouvoir touché Kido... Il l'imaginait déjà en train de se contracter ne supportant pas le contact... sauf s'il savait où toucher...

Non, mauvais idée... Sato-san avait les sens exacerbé dès qu'il y avait une personne de blessée... elle serait capable de sentir l'exact endroit où Dai poserait sa main... et ce n'était pas franchement une très bonne idée s'il voulait garder ses yeux. Sato était dix fois plus terrifiante que Kido... Parce que l'une pouvait la remettre sur pied après une branlé, pas l'autre...

Alors il fallait rester sérieux. Dur...

Par contre, la dernière remarque de Sato-san était intéressantes...

- C'est vrai ça - susurra Dai à Kido en s'approchant d'elle - Qu'est-ce que tu as fait donc pour être dans cet état là ?

Oui, c'était un fait : Dai était curieux... très curieux. Après tout, il ne connaissait rien de la jeune femme, et s'il pouvait avoir un moyen de pression sur elle...

Admin Nombre de messages : 217 Date d'inscription : 15/06/2008

Misaku s'appuya sur Temi qui se proposait déjà pour l'aider. Rien de plus naturel. Par contre, Dai n'avait pas intérêt à poser une seule patte sur elle. Rien de plus normal, en même temps, parce que restait à savoir où il allait balader ses sales pattes. Bref, Misaku tenait encore à peu près debout et Temi était largement suffisante pour la soutenir: pas besoin de l'autre prétentieux de playboy. Misaku avancèrent donc jusqu'à arriver à la hauteur de l'infirmière, très vite rejointes par Dai. Les deux se posaient exactement la même question et l'exprimèrent d'ailleurs à voix haute. Si Misaku ne devait rien à Makimura, elle préférait tout de même satisfaire la curiosité de Sato-san. elle était une personne qui ne valait mieux pas contrarier, et pour une fois, elle avait en plus une bonne excuse.

Elle fronça les sourcils, et grommela:

-Je trainais nulle part en particulier, j'ai juste porter secours à une gosse...

Mignonne la gosse en question d'ailleurs. Adorable. Mais quelque chose clochait... Son esprit embué par la douleur, Misaku du faire un effort pour se souvenir. Enfin, l'image lui revint et elle fit le rapprochement. Sa bouche forma un 'o' de stupéfaction.

Temi ne l'avait cependant pas remarqué, et posa naïvement la question qui lui venait. Après tout, la jeune femme aux cheveux violets se posait avait le droit de s'inquiéter et de s'y interesser: elel avait elle même une famille, contrairement à Misaku.

-Et elle se nommait comment?

La ressemblance entre Makimura et la gamine était désormais frappante. Mais elle n'était pas certaine pour autant qu'ils aient quoi que ce soit commun. Si Makimura avait une soeur, elle l'aurait bien appris, non? A moins qu'il ne lui ait soigneusement caché son existence. Nouveaux froncement de sourcils. Tant pis pour lui. Sa voix rauque sonna comme une sentence:

-Ai.

Misaku attendit patiemment la réaction de Dai. Qu'elle sache au préalable ou non s'ils étaient de la même famille ou pas importait peu: elle aurait réagit de la même façon. Mais Misaku ne comprenait pas comment une gamine aussi adorable pouvait-elle avoir comme frère un tel... phénomène. Cela lui paraissait improbable. Notez tout de même que Misaku n'avait jamais vécu au sein d'une famille et n'avait donc pas d'exemple concret.

Pour le moment, elle ne savait pas si elle devait s'inquiéter d'une quelconque réaction de Dai ou bien d'une plus... féroce de l'infirmière.

Ayaka leva les yeux au ciel sans rien répliquer. Mais que voulez-vous répondre à ça ? Elle n'allait pas l'engueuler d'avoir aidé une gamine, si ? Elle aussi elle avait aidé des gamins plus jeune... Certains même à s'en sortir dans la rue... Il fallait bien que jeunesse se fasse. Si elle n'avait pas eu aussi mal, probable qu'Ayaka aurait sourit, attendrit. Mais cette andouille de Kido réussissait a foutre en l'air toutes ses pensées positive avec ses fichus douleurs...

- Au lieu de causer, accélérez derrière ! Et la prochaine fois pense aussi à te protéger toi même Kido ! ça sert à rien de protéger une gamine si...

Ayaka s'arrêta en plein milieu de sa phrase pour se retourner. Makimura s'était arrêté, figé, un air plus blanc que blanc sur le visage... Comme s'il avait vu un fantôme. Non, pas un fantôme. Le sentiment du jeune homme lui arriva dans le ventre avec la force d'un boulet de canon : De la peur, une peur panique. Mais de quoi.

- Makimura, calme toi deux minutes et dit moi plutôt ce qui ne va pas ! J'ai suffisamment à faire avec Kido pour pas t'avoir en plus sur le dos...

Elle soupira avant d'intimer :

- Allez, on avance jusqu'à l'infirmerie maintenant, sans s'arrêter !

Elle avait l'impression d'être une monitrice de colonie qui doit emmener sa tripoter d'élève au camp. Quelque chose de passablement horrible en somme.

- Et Temi - grogna-t-elle - Soit mignonne et essaie de tenir le coup jusqu'à l'infirmerie, parce que là, j'ai l'impression d'avoir à les porter tout les deux...

Dai eut un sourire narquois, qui camouflait pourtant une forme de déférence : La grande Kido, terreur de ces rues, c'était fait taper pour protéger une gamine. Dai ne l'avouerait bien sur jamais, mais il l'admirait pour ça... Lui même aurait, bien évidemment la même chose... Mais ça faisait parti des petits secret du jeune homme qu'il n'avouerait jamais. Il avait une réputation à entretenir après tout... Tiens, pour la peine, il ne planterait pas d'aiguille dans sa poupée ce soir, Kido avait fait une bonne action, il se devait d'en faire une aussi après tout.

C'est à peine s'il entendit la question de Temi tant il était pris dans ses délires de poupée, mais curieusement, la réponse le frappa de plein fouet : Ai. Soudainement, son visage perdit toute couleur, toute expression. Il aurait vu un fantôme que ce serait revenu au même. Non, la, c'était pire. Ai, sa petite Ai, sa petite sœur chérie... Que lui était-il arrivé ? Quelqu'un avait osé la toucher ! Pourtant quand il l'avait quittée, elle semblait aller si bien... Sa petite sœur chérie...

Il ne remarqua pas que tout le monde s'était arrêté, il n'entendit pas Sato-san lui parler... La seule chose qui comptait, c'était que des p*t*in d'enf*iré avait osé touché à un cheveux de la perle de sa vie... Il faillit bondir sur Kido pour lui demandé des informations complémentaire quand Sato-san ordonna d'un ton qui n'autorisait aucune réparti de rentrer à l'infirmerie, maintenant.

Kido avait dit qu'elle avait aidé la gamine, ce n'était pas le genre de la personne d'abandonner une gamine de douze ans seule au milieu de nul part... Il pouvait donc supposer qu'elle l'avait rammener chez elle, et que sa lumière adoré allait bien. Il attendrait l'infirmerie, mais ce n'était que partie remise, et Kido n'allait certainement pas s'en sortir ainsi, parole de Makimura.

Il accéléra donc le pas, pressé d'arriver au plus vite à l'infirmerie.

Admin Nombre de messages : 217 Date d'inscription : 15/06/2008

La réaction de Makimura confirma les doutes de Misaku. Génial, ça allait encore lui causer pleins de problèmes et Makimura voudrait des... informations. Et évidemment, elle n'avait aucune envie de se justifier. Quoi de plus normal? Elle n'avait pas à jouer les babysitter pour un frère imprudent. Elle poussa un soupir, lassée, sous le regard de Temi. Elle se demandait quel était le rapport entre Makimura et la gamine qu'aurait aidé son amie au tempérament belliqueux. Mais elle savait qu'elle n'aurait pas de réponse dans l'immédiat. Misaku lui raconterait tout en détail, plus tard. Elle se contenta donc de la soutenir en silence.

Ayaka pouvait dire ce qu'elle voulait Temi tenait parfaitement le coup, et Misaku n'était si amochée que cela. Enfin, cela ne devait pas être très agréable, mais elle avait vu pire. Quand elle voyait pire, d'ailleurs, elle évitait de se rendre au lycée avant d'être a peu près présentable. Elle se tenait le plus loin possible de l'infirmière dans un rayon de cinq kilomètres. Au moins.

L'ancienne Ookami prévoyait de s'en aller dès qu'Ayaka en aura fini avec elle. Elle ne souhaitait pas s'éterniser. Elle avait mieux à faire. Comme dire deux mots au prof de biologie par exemple, au sujet de la vilaine marque sur l'avant bras de son amie aux cheveux mauves? Tout ça pour une histoire de clope... Professeur ou pas, si Nobuo Ogada faisait le moindre mal à Temi, il n'en sortira pas indemne. Misaku songea toutefois que ce n'était pas le moment de penser à ce genre de chose. Si l'infirmière le ressentait, elle allait encore se faire engueuler.

Heureusement, l'infirmerie était en vue. Enfin. Nos quatre énergumènes pénétrèrent dans le bâtiment, montèrent les escaliers -et je vous promet que Misaku n'a pas trop galérer- et atterrirent enfin dans le lieu de prédilection d'Ayaka Sato-san. Misaku et Temi attendirent donc les instructions du grand chef.