Une année commence...

Admin Nombre de messages : 217 Date d'inscription : 15/06/2008

Misaku, habillée d'une chemise sans manche décoltée, d'une jupe lacée sur le côté et de ses éternelles bottes montants jusqu'au dessus des genoux, tout en noir, arriva dans la salle du comité des élèves. Comité dont elle était la présidente, maintenant. Et du boulot l'attendait, rien de plus sur!
Elle ne connaissait pas encore le vice président, mais s'il ne se ramenait pas vite, il allait passer un sale quart d'heure.
Elle s'assit sur une chaise et contempla la pièce. Il faudrait l'aménager. Une table, deux chaise, un placard... C'était pas la joie. Elle y voyait déjà une belle plante verte pour égayer le tout! Mai selle voulait que la décoration reste sobre. C'était la moindre des choses pour que les élèves aient une bonne impression.

*Pourvu que je travaille avec quelqu'un de sérieux!* pria-t-elle.

S'ennuyant, elle se leva pour farfouiller dans le placard. La porte était coincée. Génial. D'un geste expert, elle frappa un bon coup dedans. Clac. La porte était débloquée. Mais le placard vide. La journée commençait bien.
Elle partit donc ouvrir la fenêtre, ne supportant pas de rester à rien faire alors que tant de travail les attendait. Mais que faisais l'imbécile qui devait lui servir de vice président?

A la bourre, il était à la bourre... Umeno avait sauté de la branche d'arbre sur laquelle il était perché pour le discours du vieux Maedaet avait lorgné sa montre. Le baratin devait être fini depuis un plus d'un quart d'heure selon ses estimations. Le jeune homme espérait sincérement que le président n'allait pas le tuer. Sincérement? C'est pour cela qu'il se rendait au comité à une allure qui se rapprochait dangereusement de l'arrêt.

Umeno arriva devant la petite porte et soupira. Ca allait devenir une habitude... Mais pourquoi donc s'était-il présenté à cette p**ain d'élection? Pourquoi? Parce que. Le jeune homme aimait se faire mousser et devenir président aurait dpu suffir à faire monter sa côte de popularité. Mais non! Il avait été élu vice-président! C'était à en pleurer...

Il ouvrit donc nonchalement la porte, s'attendant à tout moment à reçevoir une chaise sur le coin de l'oeil. Mais non. Rien. Le vide. Le néant. Mais ce qu'il vit, ou plutôt la personne qu'il vit dans la pièce lui coupa presque le souffle. Une fille. Non. Impossible. Le président ne pouvait pas être une fille! Impossible. La femme de ménage, oui, elle devait être la femme de ménage!

Il s'avança donc vers elle, un sourire crispé aux lèvres et la salua.

- Bonjour Madame! Le président n'est-il pas encore arrivé?

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Misaku fronça les sourcils. ''Madame". Etait-elle si vieille? Non. Absolument pas. Quelque chose devait clocher chez ce gars. Et pas qu'un quelque chose en fait. Et puis ce sourire. Crispé. Ouais, il devait avoir un problème en ce qui la concernait pas de doute.
Puis quelque chose fit tilt dans la tête de la présidente. Ce gars, serait-il le vice président? Un tel retard serait-il seulement envisageable de la part de ce personnage? Et se présenter de la manière l'était-il? Mais qui d'autre se présenterai ici le premier jour, jour du rendez-vous, à part le vice président? Cela devint une certitude: ce gars était le vise président.
Toutefois, elle voulu voir ce qui lui passait par la tête, à ce drôle de zigoto. C'est pourquoi elle ne répondit pas à la question, mais en posa une toute autre. Pour en avoir le cœur net et voir à quelle espèce appartenait l'énergumène qui lui faisait face. Voir si elle devait lui coller son poing dans la tronche tout de suite ou plus tard aussi. Elle se leva, épousseta sa chemise descendant un peu sa mini jupe, très mini, pour tout dire, et croisa les bras sur sa poitrine

-Je suppose que tu es le vice président? fit elle d'un ton neutre, presque froid, sans lui rendre son sourire.

Selon la réponse, elle verrait comment elle réagirait. mais si c'était bien le vice-président, ben, elle allait lui apprendre la vie. Et à sa manière. Quoi que vu la tête de l'intéressé, pas mal du tout, il fallait avouer, elle allait avoir du fil à retordre. Mais aucun défi n'était pas à la hauteur de Misaku Kido, même pas les mecs insupportables sur lesquels elle pourrait tomber dans ce lycée de dingue.

Umeno perdit son sourire suite à la remarque de la jeune fille. Il murmura un "Impossible", sans répondre à question de, à présent il essayait de s'y habituer, présidente.
Jeune. C'est vrai ça, pourquoi l'avait-il appelée "Madame" alors qu'elle ne semblait pas plus âgée que lui. Pour se persuader sûrement. De plus, aucune femme de ménage ne fait son travail avec une tenue si... Hum... Umeno lorgna largement sur la mini-jupe de la fille mais se reprit. Elle ne semblait pas très ouverte à ce genre de chose... Pourtant, elle n'était vraiment pas mal...
Il remonta à ses yeux, effrayants en passant, et eut une pensée fort intelligente.

* Si aucun ne répondait aux questions de l'autre, ça pourrait être long, très long... *

Ce fut la réflexion que le jeune homme se fit. Il choisit donc de faire le premier pas pour éviter de se prendre une quelconque baffe dans la figure, mais n'allons pas dire qu'il s'abaisse devant une fille! Vous voulez vous faire tuer? Néanmoins, il reprit son sourire tendu et lança:

- Je suis bien le vice-président, hélas, mais ne me dis pas que toi, tu es le président!? C'est impossible!

Qu'est-ce que je disais... Incorrigible et provoquateur à souhait...

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Et bien. Voilà qui était dit. Au moins, elle savait d'où venait le problème. Et comment le résoudre? Elle avait sa petite idée la dessus. Mais elle devrait voir plus tard. Pour le moment il devait comprendre à qui il avait à faire, choses qui devrait s'avérer ardue. Et encore, les mots ne pèsent pas beaucoup. Et quel manège! La détaillée de haut en bas de la sorte (pour ne pas dire de bas en haut), il ne se gênait pas! Certes, elle faisait tout pour provoquer ce gene de situation, allez savoir pourquoi.

-Et cela te pose-t-il un problème? Et puis tu débarque sans même te présenter convenablement! demanda-t-elle sèchement.

Puis se sentant incapable de garder un ton à peu près neutre, et décidée à ne pas le frapper tout de suite, mais au moment ou il s'y attendrait le moins, elle continua, armée d'un sourire moqueur et carnassier:

-Peut être que tu as tout simplement honte qu'une fille ai été élu présidente, plutôt que toi!

C'était certainement la vérité, vu son comportement. Et il n'y a que la vérité qui blesse, ça rien était plus sûr! Enfin, vu le zazou qu'elle avait là... Elle devait s'attendre à tout. Genre une réplique bien macho. Mais celle là, il savait comment la recevoir, ah ça oui! Et il ne serai pas déçu!
On ne passe pas une partie de son enfance dans la rue sans en tirer de grandes leçons, que voulez vous!

La réplique de la jeune fille sauta à la gorge du jeune homme et se traduit par une légère rougeur au niveau des joues. Rougeur qu'il chassa bien vite en secouant la tête comme un cocotier. Oui, il avait honte, et après? Il n'allait sûrement pas lui avouer! Et puis quoi encore? Il ne manquerait bien plus que ça! Et Umeno avait plus qu'envie de lui arracher ce sourire narquois de ce visage.
Mais il avait de quoi lui répondre...

- Des présentations convenables? Mais il me semble que tu ne t'es pas présentée non plus très chère! A moisn que tu ne sois une de ces filles qui veulent s'entourer de mystères pour mieux se faire apprécier?

Umeno ricana. S'il y avait bien une chose qu'il détestait, c'était que l'on se moque de lui.

- Mais si tu le désires, je me présente: Umeno Date, Date-san pour toi bien évidemment! (Il accompagna sa tirade d'une petite courbette à la française). Est-ce assez convenable pour toi?

Si son interlocutrice semblait prête à lui en faire voir de toutes les couleurs, Umeno, lui était prêt à lui faire vivre un enfer!

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Misaku remarqua évidemment ce léger rougissement. Et il n'avait pas l'air très malin à secouer bêtement la tête... Elle ne manqua pas de lui faire savoir par un sourire appuyé. C'était donc le fait qu'elle soit une fille qui le gênait tant? Soit. Il allait pouvoir constater sa féminité dans toute sa grandeur quand il se rendra compte de ses capacités à lui mettre de bon coup de poing pleins de force brute dans l'estomac...

*c'est donc ça, songea-t-elle satisfaite.*

-Je n'ai aucun besoin de m'entourer de mystère pour me faire apprécier! La preuve, je suis présidente! Par contre toi, je suppose que tu voulais devenir président pour plaire... Moi c'est Misaku Kido. Et je t'ajouterai ton suffixe si tu m'appelles 'sama'. A chacun son rang! D'ailleurs la courbette me plait!

A nouveau elle avait employé son ton dur et sec qu'elle allait désormais lui réserver. Excepté pour sa dernière phrase, à laquelle elle avait ajouter une note plus moqueuse. Car c'était une moquerie. Les machos, elle avait horreur de ça. Et il allait vite le comprendre. C'est pour ça qu'elle ne lui laissa pas le temps de répliquer, et continua:

-En attendant, on a du boulot, et ne compte pas sur moi pour te laisser te reposer! Il faut qu'on organise cette pièce pour commencer... De façon sobre!

La précision était sans appel. Il n'avait pas intérêt à se rebiffer.

-Ensuite, les plannings et les tris des dossiers... Il faudra qu'on se voit ici au moins trois fois par semaine en début d'année...

Non pas que cela l'enchantait, mais elle n'avait pas le choix. Il y avait énormément de travail et personne ne s'était encore présenté pour leur apporter de l'aide. De plus elle cherchait absolument des gens sérieux et investis... Avec un tel vice président, l'année allait être dure, elle n'en doutait pas. Une question se posait tout de même: comment des mecs pareils pouvaient-ils exister? Pas mal niveau physique, et visiblement rien dans la tête! A peine croyable... Et désespérant.

Il manquait une case à cette fille, ce n'était pas possible autrement. Umeno était estomacqué de la repartie de... Misaku Kido comme elle disait s'appeler. Lire dans les pensées, cela devait être son pouvoir, c'était impossible sinon... Le jeune homme eut un grognement intérieur qui s'extériorisa bien vite. Son machisme aurait pu laisser penser qu'il haïssait les filles, mais il n'en était point. Après tout, ils vivaient jusqu'à présent avec quatres jeunes femmes et les admiraient. Non, ce n'était qu'une facade qui avait déteint sur son esprit pour que son prénom trop féminin ne lui donne une réputation néfaste. Mais cette fille-là était bien différente des autres, elle ressemblait beaucoup à Mitsuru avec son caractère bien trempé... Mais ce n'était pas une raison pour qu'il lui parle autrement!
Elle lui demandait de l'appeler Kido-sama? Mais et puis quoi encore! Et il lui fit savoir, enfin, essaya:

- Tu sais où tu peux te l...

Mais la jeune et jolie fille le coupa, enchaînant sur la déco de la pièce. Umeno jeta un coup d'oeil circulaire et soupira (encore!). Pourquoi voudrait-il se reposer? Il avait rejoint le comité de son plein gré et savait parfaitement qu'il devrait travailler dur. Pas question de louper ses examens comme l'an passé! Le jeune homme lui lança un regard noir. Au boulot! Il décida de mettre de côté pour le moment la colère qu'il commençait à éprouver envers Misaku.

- Comme si j'avais décidé de ne pas travailler! Tu veux une décoration sobre, mais on pourrait peut-être la rendre un tout petit peu plus chaleureuse, du genre avec quelques plantes, rajouter quelques tables 'têtre... les arranger de façon plus... accueillante et...

Umeno leva les yeux au plafond. Quelle horreur... Il était fissuré et dans un coin de la pièce, un des careau qui le composait se décrochait...

- Et il faudrait également repeindre ce truc, dit-il en levant le pouce.

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Misaku était satisfaite. Finalement, il avait su ravaler son orgueil pour faire passer le travail avant tout. Bien. Très bien même. Elle lui fit savoir par un de ses brefs sourires, mais véritable et (presque) sincère qu'elle gardait pour se genre d'occasion. Peut être que ça ne se passerait pas si mal... Stop. N'allons pas nous faire des idées non plus. Misaku est comme elle est, et Umeno... Pareil. Le genre d'individu qu'on ne change pas. Et le jour ou il s'apprivoiseraient mutuellement n'était pas arrivé. Surtout qu'ils seraient plutôt du genre à se foutre des coups de bâtons dans la gueule pour se 'dresser'.

Misaku, à nouveau austère, écouta attentivement l'insupportable personnage qui lui servait de vice président. Pour une fois, elle devait bien l'avouer, elle était plutôt d'accord. En fait, les plantes et l'idée d'accueil étaient même les premiers aspects qui lui étaient venu à l'idée.

-Oui, je suis bien d'accord sur tes critères de décoration, fit-elle de son ton neutre, n'ayant aucun besoin de s'affirmer plus pour le moment. Quand au plafond, ça ne devrait pas nous prendre longtemps...

Bien qu'elle ne connaissait pas le pouvoir d'Umeno, la télékinésie pourraient leur être d'une grande aide, plutôt que de partir à la recherche d'un escabeau et de commencer à jouer les équilibristes. Mais elle avait bien envie de voir ce qu'il allait faire... Et le don du jeune homme l'intriguait aussi, mais elle était trop fière pour le lui demander. Allez savoir ce qu'il allait s'imaginer après ça! Donc elle prendrait son mal en patience. Au pire, elle trouverait bien dans les dossiers. En attendant, elle préférais rester prudente. On ne sais jamais, le don pourrait être à l'image du personnage. Quel don pouvait avoir un macho? Elle verrait bien.

-Pour ma part je ne monte pas sur un escabeau. J'en ai aucunement besoin.

Et hop! Une insinuation sur son propre don et le plaisir d'avoir peut être la chance de savoir si Umeno était un pervers, selon sa réaction. Et oui que voulez vous! Aucun mec digne de ce nom ne manquerait de voir une fille en minijupe se placer en hauteur! L'évidence même. Serait-il déçu? Elle avait un peu hâte de voir sa réaction, mais n'en montra rien, conservant son masque de quasi impassibilité.

* Pourquoi elle me sourit comme ça celle là... Elle est complètement lunatique... *

Telle fut la pensée première d'Umeno en voyant Misaku sourire... Etait-elle normale? Non, impossible dans ce lycée de rencontrer quelqu'un de normal... Même lui ne l'était pas, se l'avouait et ne s'en sentait pas moins fier pour autant.
La présidente reprit la parole. Tiens! Elle avait changé de ton! Elle ne s'adressait plus à lui comme à un vulgaire sous-fifre, mais presque normalement... presque j'ai bien dit! Il l'écouta sans rien dire, les bras croisés sur son torse, hochant seulement la tête de temps à autre.

D'ailleurs, vous ais-je dit comment était habillé notre très cher macho? Eh bien aujourd'hui, comme tout élève qui se respecte, il ne portait pas l'uniforme.

* Heureusement pour moi... Comme ça j'ai pu voir cette... Haerm... *

Bref. Il portait une tenue qu'il jugeait "classe et négligée"... Ouais bon, c'est lui qui le dit... Son haut se constituait d'une chemise longue partant en deux pointes devant et en queue-de-pie derrière, noire, ouverte légèrement pour laisser apparaître une armada de colliers en tous genres. Comme bas, il portait un jean fatigué noir, large et chaussait de grosses baskets... Oui, pas très classe tout ça, mais laissons notre pauvre Umeno rêver...

Pour en revenir au comité, ce fut au tour du jeune homme de sourire? Oh non, pas d'un sourire franc comme Misaku, mais pervers et rêveur. Il n'avait pas entendu la fin de la remarque de la présidente et se demandait bien pourquoi la jeune femme ne voulait-elle pas monter sur une escabeau... Il fut interrompu dans ses pensées par un raclement de gorge de la part de Misaku. Il secoua la tête et dit à son tour:

- Je ne monte pas non plus sur un escabeau, je n'en ai pas l'utilité...

Puis il se rappela avoir déjà entendu ça quelque part... Dans la bouche de Misaku précisement. Mais c'était un souvenir flou et lointain... (XD) Avait-elle aussi le pouvoir de léviter? Cela fit qu'Umeno s'interessa d'un peu plus près à la jeune femme.

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Misaku fronça les sourcils. Mouais. C'était officiel, tout macho qu'était le vice président, cela ne l'empêchait pas d'être pervers. Rien d'étonnant là dedans, me direz vous. Il faudrait qu'elle fasse avec. Elle prit quelques secondes pour s'intéresser au style vestimentaire d'Umeno. Aouch. On pouvait être beau garçon sans avoir bon gout. Triste. Aussi triste que d'être beau garçon et macho. Alors pour Umeno ce n'était pas triste, mais grandement malheureux. Sans compter qu'il avait un prénom de fille. La pauvre... La nature faisait ainsi les choses, elle n'y pouvait rien après tout. A part lui mener la vie dure pour qu'il soit confronter à la réalité. Ainsi était la philosophie de Misaku. Enfin, misakuesque quoi...
L'autre énergumènes était toujours perdu dans dieu sait qu'elles pensées douteuse. La présidente se fit un devoir de le rappeler à l'ordre d'un raclement de gorge. Autrement, ils y seraient encore demain. Déjà qu'elle allait être en retard pour le club de tir à l'arc...

- Je ne monte pas non plus sur un escabeau, je n'en ai pas l'utilité...

Tiens donc? Serait-il lui aussi un télékinésiste? Ou alors avait-il un autre don, tout aussi intéressant?

-Je te laisse réparé ça alors, fit Misaku sur un ton désinvolte.

Elle sortit de la pièce pour aller chercher au devant du bâtiment les cartons qu'elle avait commander pour la salle. Elle se rendit compte qu'ils étaient plutôt lourds et n'avait pas la moindre idée de ce qui se trouvait dedans. Elle en prit un premier et retraversa le couloir, entendant au passage la musique (on entendait que ça en fait) du club de danse, pour retourner au comité. Arrivée devant la porte coulissante qu'elle avait laissée entre ouverte, elle utilisa son don afin de l'ouvrir, ne pensant pas qu'Umeno le verrait. Surtout s'il s'occupait de son coin de plafond.

Et c'est ce qu'il faisait. Misaku failli lâcher son carton de surprise. Il lévitait! Elle ne pu s'empêcher de l'envier un petit peu. Mais elle se repris bien vite et posa son carton sur la table, comme désintéressée. Non pas qu'elle s'en moquais, mais elle ne voulais pas accorder trop d'attention à ce personnage: il pourrait prendre la grosse tête, et elle était trop fière pour ça.

Mais dites moi? C'est à se demander qui de Umeno ou Misaku est le plus fier!

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Décidément, Umeno n'était pas très doué... Commencer à salir la salle, en faisant tomber un pot de peinture... Elle l'avait rattrapé in extrémis. Heureusement qu'elle gardait un oeil sur les faits et gestes du vice président... Quoi? Non, absolument pas. Elle ne lui faisait pas du tout confiance! nous parlons de Misaku aussi. Il y a des choses qui se méritent.

-Tu pourrais faire attention, lâcha-t-elle.

Elle lui lança un regard agacé et remonta le pot à sa hauteur. Sans aucune difficulté, vu qu'elle pouvait le porter d'elle même sans aucun problème. Elle avait une certaine force, Misaku... Chose naturelle lorsqu'on a vécu comme elle.

-Tu as besoin que je te le tienne, on ça ne sera pas nécessaire? demanda-t-elle avec un sourire narquois.

Ce qui dérangeait Misaku, c'était d'être en dessous d'Umeno. Enfin, lui en hauteur par rapport à elle. Ce qui signifiait qu'il devait avoir une belle vue sur son décolté. Elle n'en montra aucune gêne cependant.
Et elle s'énervait contre elle même car elle enviait le don d'Umeno. Il avait de la chance, de pouvoir léviter. En comparaison, le sien était tellement... Ordinaire. Quoi qu'elle ne savait pas si elle pouvait se permettre de dire une chose pareille. Elle pensait qu'il y avait une multitude de dons intéressants, mais que le sien n'en faisait pas parti. Soit parce qu'elle y était habitué, soit parce qu'elle était, décidément, trop exigeante, aussi bien envers elle même que les autres.
Elle chassa de sa tête ce genre de pensées, ayant depuis longtemps décider de ne pas s'amuser à comparer les différents dons? Pourquoi? pour elle ça revenait à comparer la nature profonde des gens, et ça ne lui plaisait. Un principe comme un autre.

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Misaku n'avait qu'une envie, c'était d'écraser son poing dans la gueule de l'énergumène qui venait de se relever. Mais ce n'était pas une chose très judicieuse à faire alors que les cours n'avaient même pas commencé. Surtout qu'elle s'était bien lachée à la fin de l'année sur un pauvre mec dont les côtes ne devaient toujours pas être ressoudées. Et puis, l'infirmière allait encore lui hurler dessus et la menacerait de lui arracher la tête. Pour une ancienne chef de gang, elle était beaucoup plus effrayante que la moyenne! Et pour que Misaku qualifie quelqu'un d'effrayant... Néanmoins elle aimait bien Sato-san.

Bref, Date pensait déjà lui faire lâcher le pot en appuyant stupidement au fond. Or elle avait déjà deux ans d'entrainement dans cette école et la télékinésie devenait plus fiable désormais que si elle avait porter le pot elle même. Pour le simple et bonne raison que le corps avait des réflexes et qu'il était quasi impossible de ne pas bouger, mais l'esprit lui se pouvait être inflexible. Avec le temps, elle n'avait plus tellement besoin de se concentrer énormément pour tenir un objet immobile.

Décidément, le vice président n'avait pas l'air futé du tout. Se rétablir ainsi... C'était se la péter, purement et simplement selon Misaku. Et elle ne supportait pas ça. A juste titre.

Suivant son regard juste avant qu'il ne se relève, elle le fusilla du regard. Puis, résignée, elle inspira un grand coup et eu un sourire carnassier.

-La vue était agréable?

Et si elle vidait le pot de peinture sur la tête de ce cher vice président? Plutôt mauvaise idée aussi car il ne manquerait pas de la salir elle aussi. Ce qui n'était pas du tout à son gout d'abimer sa jupe favorite. Elle se contenta de se diriger vers la pile de dossier à remplir, qui se trouvaient sur la table. En tant normal elle aurait tout fait elle même, mais pour l'occasion, elle pouvait bien diviser la tâche. Elle en saisit une bonne moitié et les tendit à Umeno, avec un air des plus sérieux sur le visage:

-Il me les faut pour avant la rentrée.

On était jamais mieux servi que par soit même, selon Misaku. Et elle s'attendait certainement à devoir criser, exigeante comme elle l'était. Mais tant pis.

- Je sais que tu t'en tapes royal, mais j'ai aussi une vie à côté du comité! En plus on doit refaire cette salle, t'as oublié?

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Misaku haussa les sourcils et sa bouche se marqua d'un pli agacé. Une vie en dehors du comité? Qu'elle s'en tapait royale? Croyait il seulement qu'elle n'était pas dans le même cas que lui? Qu'elle remplirait les dossiers d'un claquement de doigts, par un quelconque miracle? Non, certainement pas. Avec tout ce travail qui l'attendait, elle n'aurait pas le temps de voir Rendan avant la rentrée. Elle ne le reverrait peut être pas avant les prochaines vacances. Et cela la mettait particulièrement sur les nerfs! Non parce qu'elle n'avait pas que les dossiers! Il y avait tout un tas d'affaires à gérer avant la rentrée. Les clubs par exemple étaient à la charge des élèves. Et Misaku devra faire la navette entre la direction et les présidents. Mais pourquoi diable avait elle demander à être présidente du comité? Elle devait avoir un côté maso profondément enfoui en elle.

D'un ton sec, elle répondit:

-Pour l'aménagement, on essaie de faire le plus gros aujourd'hui, puis on finira plus tard quand on aura des heures de trou. Quand à cette histoire de vie en dehors du comité, sache que c'est mon cas aussi. Il ne fallait pas t'inscrire aux élections si tu n'étais pas prêt à endosser les responsabilités qui incombent à ton poste.

Elle soupira, excédée. Travailler avec Umeno Date n'allait pas s'avérer une partie de plaisir. Elle trouvait la réaction du vice président plutôt égoïste. Ce qui était pour elle encore pire que s'il s'était comporté en macho. Elle pensait avoir cerner une bonne partie de la personnalité d'Umeno, ce qui la désespérait que plus. Une telle collaboration n'amènerait que d'irrépressibles et violentes envies de meurtres, crises de nerfs, et surtout, beaucoup d'ennuis.

-Toutefois, si tu penses que tu n'as pas ta place ici, la porte est juste là, et le bureau du directeur dans le bâtiment annexe d'à côté.

Ce disant, elle indiqua la porte du menton, sans lâche Umeno des yeux.

Misaku détestait se prendre la tête inutilement. Elle avait toujours préféré expédier les choses de manières directes et concrètes. Que ce soit avec un bon coup bien placé où les mots, elle serait toujours comme ça. Ce n'était pas un bon point pour ses relations humaines et s'en foutait. Tout ce qui importait, c'est qu'elle puisse vivre sa vie comme elle l'entendait, ce qui semblait être difficile dans le cadre du lycée.

Cependant, elle ne manquait pas de le faire savoir: la preuve ici même. Elle trouvait ça trop barbare de dire: ''si t'es pas content, casse toi tu m'saoule". Elle avait alors appris à le dire de façon plus polie, plus raffinée... Non n'exagérons pas tout de même. Mais elle le disait à sa façon, ce qui devait être plutôt clair. Même pour un crétin, car en général ce dernier faisait des effort de compréhension quand il s'agissait d'elle. Et quoi qu'il en soit, Umeno n'était pas stupide non plus, elle le savait.

- J'sais pas depuis combien de temps t'es dans c'bahut, mais perso, j'le connais par coeur, j'ai pas besoin d'une visite guidée, merci!

- Si j'ai pris ce poste, c'est en connaissance de cause alors j'laisserais pas une femme me faire la morale, c'est clair Kido?

Admin Nombre de messages : 217 Date d'inscription : 15/06/2008

Misaku resta silencieuse durant les longues minutes pendant lesquelles Umeno terminait son petit ménage. Elle sentait que l'année allait être longue. Et qu'il ne se donne pas la peine de lui répondre l'énervait au plus haut point. Mais elle s'était promis de frappé sur personne, surtout pas le jour de l'arrivée des élèves. Mais ce n'était pas l'envie qui lui manquait. Elle se força à respirer lentement et à serrer les poings. Première chose à faire en sortant d'ici: cogner dans un objet NON VIVANT. Surtout pas un élève.

Elle prit sa part de dossiers ainsi qu'une pile d'enveloppe trois fois plus importante et posa le tout sur la table. C'est qu'elle n'avait confier qu'une petite part du travail à Umeno. Jamais, au grand jamais elle confirait toutes les tâches à quelqu'un qui n'avait jamais fait ses preuves. Et c'était plutôt mal parti pour Umeno qui baissait de minutes en minute dans l'estime de l'ancienne Ookami. S'il touchait le fond, il ne tarderait pas à creuser sa tombe, histoire d'aller encore un peu plus bas.

Elle entreprit ensuite de vider les cartons qu'elle avait ramené. Il faudrait aussi qu'elle installe l'ordinateur. Demain. Elle ne voulait pas se casser la tête avec les mystères de l'informatique aujourd'hui. Ce n'était pas du tout sa tasse de thé, les ordinateurs. Mais elle avait vu en feuilletant les dossiers des membres de sa classe qu'un d'entre eux était capable de technopathie. Elle ne se souvenait pas de qui il s'agissait, mais elle ne pas à le savoir. Elle lui demanderait certainement un coup de main.

Elle poussa les cartons contenant les différentes pièce de la machine dans un coin puis vida un de ceux qui contenaient divers papiers et fournitures. Elle alla tout ranger dans le placard de façon organisée. Ordre alphabétique, couleur... Elle aimait l'ordre, Misaku. Elle aimait bien le bordel aussi. Mais bon, on est pas Misaku si on est pas contradictoire.

Elle allait vider un deuxième cartons quand Umeno revint et s'affala sur une chaise. Quand il riva ses yeux dans les siens, elle cru qu'elle allait piquer une crise et le tuer dans la seconde. Et ce fut pire quand il s'adressa à elle. Elle était sûre qu'elle voulait le tuer. Même pas besoin de frapper. Un flingue. Rien de mieux qu'une arme à feux pour expédier tout en vitesse. Elle se souvint alors qu'elle l'avait laissé à Rendan, ''pour ne pas faire de bêtise''. Jamais personne ne l'avait autant insupporté!

Elle se pencha au dessus de lui, les mains appuyées sur les épaules d'Umeno. Appuyées? Non, elle agrippait Umeno à lui en broyer les épaules.

-Contente toi d'être heureux que je ne te fasse que la morale, Date, siffla-t-elle d'un ton mauvais.

Vrai ça, elle pourrait lui tordre le cou tout de suite, maintenant. Et son regard exprimait à lui tout seul toute la violence dont était capable Misaku. Sans lui laisser le temps de répliquer, elle fit volte face, sait les documents divers sous son bras gauche et s'éclipsa dans le couloir. Elle remplirait les dossiers ce soir, tranquillement installée dans sa chambre ou à la bibliothèque. En arrivant à la sortie du bâtiment, elle donna un grand coup dans la porte histoire de se défouler. Un CLONG très bruyant raisonna dans tout l'édifice. Elle allait encore se faire engueuler, vu l'état de la porte.

Elle se dirigea vers son dortoir pour y poser ses affaires, puis elle se rendrait à son club pour l'ouvrir.

Elle ne voulait jamais revoir ce mec.

[TOPIC FINI]