Quand vos admins pètent un fusible... Ou quand Misaku relate ses rêves... Partie III

Misaku avait encore son collier à aller récupérer au comité. Un objet important pour elle qu'elle ne voulait pas laisser ici. Elle ne voulait pas revoir Rendan sans porter le présent qu'il lui avait offert quand elle avait quitté la rue. Mais pourquoi partait-elle au juste? Elle chassa ce genre de question de son esprit tourmenté. Plus rien n'allait. Plus vite elle serai partir, mieux cela vaudrait. Elle s'y dirigea d'un pas plus lent qu'elle ne l'aurait voulu. Avec toute ces conneries, son genoux était vraiment mal maintenant. Cela allait devenir plus délicat si elle devait se faire une place... elle verrait bien.

Malheureusement pour elle, Umeno avait sauté par la fenêtre et avait gagné le comité, il avait un papier plus qu'urgent à vérifier.

Misaku était en train de chercher son collier quand...

Umeno débarqua et se figea. Regard, il l'ignora... mais ne put néanmoins s'empêcher de lui demander :
-Je suppose que je n'ai pas à te demander où tu vas?

-Tu sais très bien ou je vais. Ce n'est pas si vaste quand tu sais à qui parler, répondit Misaku d'une voix sourde.
Pourquoi s'était-elle mis dans un tel état pour un crétin pareil? Elle ne comprenait décidément pas.

Umeno soupira, un vrai soupir, le bon, le beau.
-Tu vas me dire que tu retournes là-bas alors qu'ici, t'as un vrai foyer... Va pas me raconter que tes mecs étaient plus chaleureux que les élèves de ce foutu bahut!

Il avait raison. Misaku serra les poings. Elle s'en voulait d'être aussi impulsive. Elle continua à chercher sans pour autant lui répondre, ce qui voulait tout dire. Rendan serait capable de la tuer de ses propres mains si elle revenait...

Il poursuivit sur sa lancée
-J'ai aussi été chef de gang et pourtant, quand j'ai eu des emmerdes avec un groupe trop agressif, personne ne m'a aidé! L'année dernière, dans ce bahut, ces mecs sont revenus, des élèves de ma classe m'ont aidés!

*Rien à foutre*, essaya-t-elle de se convaincre.
Pourquoi n'arrivait-elle pas à trouver un endroit qui lui convenait? Pourquoi se sentait-elle aussi... étouffée?

Il disait cela, mais il comprenait ce que ressentait sûrement Misaku. Il était dur, mais une fille n'avait pas à vivre l'enfer qu'était la rue. Zazie et Ringo l'avait fait... Très peu pour lui.
-Si tu restes... je te promets de changer de comportement?
Du chantage... non, pas vraiment du chantage... Une promesse qu'il n'aurait faite qu'à une de ses sœurs...

Il lui disait qu'il pourrait même changer. Sans savoir pourquoi, cette idée déplaisait à Misaku.
-Et quoi, tu veux vraiment que je reste? le ton était acerbe, et pourtant... Réjouis-toi plutôt, tu vas être président!"
Quoi? Misaku?Tête de mule? Caractère de cochon? Langue de vipère? Possible.

Bref. Au fil des mois il avait quand même appris à connaître un minimum sa supérieure et ne désirait en rien prendre sa place ou que quelqu'un d'autre la prenne. Il lui dit cela, comme il le pensait.

Misaku se pris la tête entre les mains. Elle ne savait plus du tout ou elle en était. Au fond, qu'est ce qu'elle en avait bien a faire d'Umeno? Bien qu'elle s'en plaigne tout le temps, c'est conneries l'occupaient. Mais après? Pire. Que c'était il passé ce soir? Pourquoi ça avait tourné comme ça? Le coup de la récompense? Le fait qu'il soit resté? Qu'il l'ai vu pleurer? Juste pour des question de fierté, elle ne savait plus ou elle en était? Mais bordel, qu'est ce qui n'allait pas avec ce mec! D'habitude, il suffisait de casser un bras et tout baignait...

Umeno laissa Misaku en paix avec ses pensées et lui même songea à ses propres dires... pourquoi tant se travailler pour elle? Et pourquoi lui avoir promis de changer? Chose qu'il n'avait jamais jurée à personne, même pas à ses sœurs...

-Laissons tomber. On se prend la tête pour des futilités.
Une phrase froide et neutre, mais la voix de Misa était éraillée.

-Moi je pense que tu devrais dormir et voir ça demain...

L'idée de retourner dans sa chambre la révulsait. Elle n'aurait qu'une envie c'est de partir.
-non, répondit elle simplement.
Et puis, elle ne voulait pas dormir, certaine que demain serai pire. les conseils de la nuit se traduisaient plutôt par des cauchemars. Très peu pour elle. Elle allait réfléchir, là à tête reposée.

-T'es malade, t'es blessée... Qu'est-ce que tu veux foutre dans la rue?
-Va te coucher...

-Non, répéta-t-elle. Je ne veux pas.

-Je vois pas ce que tu as gagner...

C'était agaçant...
-Je ne pars pas dans l'immédiat, Date! Content?

-Moui...

Elle avait arrêté de chercher depuis longtemps. Elle se laissa tomber dans le petit canapé 'assez grand pour deux' selon les dires d'Umeno, quand ils l'avaient installé dans le salle. Elle y reposa sa jambe. Elle se sentit vide, sans savoir pourquoi. Vide et seule surtout.

-Et j'ai le droit à quoi comme récompense, si je reste? lacha Misaku de but en blanc.
Elle posait pas cette question par défi, ni même par curiosité. Elle était convaincue qu'elle n'avait rien n'a y gagner.


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