Petit déj' & paperasse.

Admin Nombre de messages : 217 Date d'inscription : 15/06/2008

Misaku revenait comme promis avec un grand sac sur lequel on pouvait voir le logo du salon de thé. Elle était plutôt contente que Toya l'ai accompagné au salon de thé. Sans compter qu'il avait retrouvé son collier et qu'il pourrait l'aider avec son affreux ordinateur! Et oui, l'ennemi juré de la combattante, c'était bien la technologie. Elle se servait à peine de son téléphone portable (mais savait tout de même s'en servir) et était incapable d'installer tout appareil. Allez savoir pourquoi. Les mains de Misaku étaient peut être trop délicates pour ce genre de choses, et son esprit trop bourrin. N'allez pas croire qu'elle n'était pas féminine pour autant, hein!

Bref, l'ancienne Ookami alla à son dortoir pour prendre sa pile de dossier non remplie et se dirigea ensuite vers l'infirmerie. Elle se dépêchait car elle n'avait fait que trop attendre l'infirmière. Et que son propre ventre criait famine. Il commençait à y avoir plus de monde dans le lycée, mais pas tant que ça. Nombreux étaient ceux qui profitaient de leurs dernières grasses matinées avant la rentrée. Misaku, elle, profitait juste de ses derniers instants de liberté.

Arrivée, elle toqua à la porte et n'attendit pas de réponse pour entré. Elle s'annonça tout de même:

-C'est moi!

Elle posa le tout, son sac et ses dossiers sur la table, en expliquant:

-Je n'avais pas très envie de remplir mes propres dossiers toute seule, alors j'ai décidé de prendre mon petit déjeuner avec vous et de vous soutenir dans votre tâche, Sato-san.

Encore heureux qu'elle ai filer la moitié des dossiers communs à Umeno. Mais cela ne représentait pas une grosse partie du travail, loin de là. Il restait tant à faire avant la rentrée! On était le premier avril aujourd'hui. Il ne lui restait donc que six jours pour finir de remplir les dossiers. Six jours avant la rentrée. Rien que d'y penser, c'en était déprimant!

- C'est moi !

Ayaka leva les yeux de ses dossiers en soupirant d'aise : Ses donuts étaient enfin là !

-Je n'avais pas très envie de remplir mes propres dossiers toute seule, alors j'ai décidé de prendre mon petit déjeuner avec vous et de vous soutenir dans votre tâche, Sato-san.

La blonde eut une moue. Cette gamine était vraiment sans gène... Bah, en même temps, cela valait mieux ainsi, les dossiers non plus ce n'était pas son truc.

- J'espère que t'as une bonne raison d'avoir été aussi longue...

Elle ne lui avouerait jamais qu'elle venait à peine de rentrer, sa discussion avec Date s'étant légèrement éternisée.

Mais il fallait peut-être qu'elle l'avertisse elle aussi que son second étant l'ancien baby-face...

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Une excuse pour avoir été aussi longue? Elle en avait une bonne. Misaku s'expliqua, se retenant de sourire à la moue qu'avait faite l'infirmière lorsqu'elle lui avait annoncé qu'elle restait faire ses propres dossiers avec elle:

-J'avais égaré quelque chose de précieux en chemin, puis la personne qui l'a retrouvé m'a accompagnée. Donc j'ai un peu trainé. Désolée.

Elle lorgna la pile de dossiers de l'infirmière. C'était elle ou il n'y avait presque rien de changé? Enfin, si Sato était partie faire un tour, Misaku voyait mal ce qu'elle aurait à lui dire. Et puis, elle avait l'habitude du caractère grognon de la jeune femme. Elle n'allait pas en faire tout un plat pour une remarque, justifiée, sur le temps qu'elle avait mis à lui ramener son casse-croûte.

Misaku avait prévu le coup. Elle savait Ayaka adepte du café, surtout le matin. Or le salon de thé servait le meilleur café de la ville, Beni-Tsuki compris. Elle sortit triomphante un gobelet en carton XXL même pas renversé de café encore tout chaud.

-Pour me faire pardonner, sourit Misaku en le lui tendant.

Toujours ce grand mystère pour elle: la sympathie qu'elle éprouvait envers cette blonde toujours en train de râler. Elle aurait beau se poser la question des millions de fois, à chacun des post, jamais elle ne serait en mesure de répondre. Mais Misaku était incapable de répondre dès qu'il s'agissait des relations humaines. Il faut dire que ses expériences en la matières étaient plutôt trash.

Y a des gens qu'elle ne pouvait pas blairer dès le départ. Eux, ils finissaient dans le décor. Y en à d'autre qu'elle appréciait tout de suite, mais elle ne restait jamais bien longtemps avec eux. Elle finissait par se lasser. Y avait des mecs qu'elle avait trouvé canon. Elle les jetait une fois la semaine passée. Puis y avait des gens comme Rendan. Ben, c'était un frère, un amant, un confident, un ennemi, un traitre... Tout à la fois. On ne pouvait même pas de parler de couple libre. C'était au gré de chacun. Non, en fait c'était surtout au gré de Rendan.

Misaku secoua la tête se rendant compte qu'elle s'était perdue dans ses pensées. Peut être même QuAyaka avait parler entre temps. Elle ne l'avait en tout cas pas entendue. Elle avait surement parler, puisqu'elle la regardait fixement. A moins qu'elle ai tiré un tête bizarre...

-J'avais égaré quelque chose de précieux en chemin, puis la personne qui l'a retrouvé m'a accompagnée. Donc j'ai un peu trainé
. Désolée.

Ayaka ne répliqua rien le regard rivé sur le sac que transportait la jeune femme à ses côtés... Il y avait une odeur qui s'en dégageait, une odeur vraiment différente de celle des donuts...

-Pour me faire pardonner, sourit Misaku en lui tendant un gobelet fumant de café du salon de thé.

Des étincelles de bonheur palpitaire dans les yeux de l'infirmière : Cette gamine avait de l'avenir dans la manipulation, elle le sentait aussi bien que son café !

Attrapant le gobelet, elle en but une gorgée qu'elle savoura un instant avant de se tournée vers Kido. Celle-ci semblait perdu dans ses pensées et ne réagit même pas lorsqu'Ayaka déclara :

- Merci Kido.

Et pourtant, c'était le genre de chose qu'elle ne disait pas assez souvent pour que l'adolescente puisse se permette de l'ignorer.

Finalement la brune tourna la tête vers elle, et sentant qu'elle avait récupéré suffisamment d'attention de sa part, elle déclara :

- Oh fait, j'ai quelque chose à te dire sur ton vice-président...

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Bon, visiblement, elle n'avait rien raté de très important. Misaku haussa un sourcil, septique. Qu'est ce que ce crétin venait faire dans la conversation? Non parce que pour que Sato-san en parle... L'ancienne Ookami aurait du soucis à se faire. Ayakane parlait jamais des gens sauf si c'était nécessaire ou important.

Elle sortit les donuts du sac et alla jeter ce dernier à la poubelle, et ce sans un mot. Elle imaginait tout les scénarios possibles à la vitesse de la lumière. Et quand je dis à la vitesse de la lumière, c'était passé d'une fraction de seconde de l'hypothèse assassin à celle du frère caché. Et encore, vous n'imaginez pas tout ce qu'à pu imaginer Misaku en trente seconde de silence. Souvent des idées très inspirées de la vérité. De ce qu'elle avait vu, de ce qu'elle avait vécu et de ce qu'on lui avait raconté. Bref, une vrai machine qui tournait à cent à l'heure sous la caboche de cette fille, plutôt brillante.

Elle se retourna vers Sato, ayant soudainement reprit sa voix dure et froide qu'elle employait avec tout le monde. Preuve incontestée qu'elle la prennait au sérieux et qu'elle ne pouvait vraiment pas voir Umeno.

-Et donc, qu'est ce qu'il a d'intéressant ce crétin macho, pervers et sans bon qu'à être un punchin'ball?

Bon qu'à être frappé. C'est ce que pensait Misaku, mais elle ne le savait pas du tout en mesure de lui répondre. Non, en cet instant, elle pensait qu'il était juste bon à recevoir les coups, qu'il était de ceux qui aboyaient mais ne mordait pas. Un pauvre petit toutou qui allait se faire rosser dans les règles de l'art. Et malgré toute ses suppositions, jamais elle n'aurait douté de son point de vue sur cet aspect du personnage. Peut être parce qu'elle le détestait tout. Car il était incontestable qu'il dégageait une aura propre à ceux qui étaient dans la rue. Mais la colère qu'elle éprouvait envers ce personnage avait chassé ce détail de l'esprit de Misaku.

- Ne tape pas dessus... Et pas simplement parce que je te l'ai interdit... Non, ne te bats pas contre lui parce que tu n'aurais pas loin de t'apercevoir de sa force Kido...

Elle savait pertinamment que l'adolescente face à elle ne comprenait pas tout ce qu'elle lui disait, mais c'était important qu'elle retienne.

- Kido, tu vas répondre à la même question que celle que je lui ait posée tout à l'heure, d'accord ?

Malgré sa question qui n'en était pas vraiment une, Ayaka poursuivit :

- Dit moi Kido, que crois-tu qu'il arriverait si l'on mettait le Baby-face et l'Ookami dans la même pièce ?

Elle savait qu'ainsi, Kido retiendrait. Parce qu'Ayaka avait mis tout le sérieux qu'il lui était possible dans sa voix, parce que jamais l'adolescente ne lui avait dit qui elle était et que pour qu'Ayaka sorte une telle carte de sa manche ça ne pouvait être qu'important, et surtout, surtout parce que Kido venait de la rue, et qu'elle savait reconnaitre ses paires.

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Misaku haussa un sourcil, peu convaincue.

-Je ne le connais que de réputation, et alors? Ce n'est pas parce qu'il vient du milieu que je vais lui faire des cadeau.

A vrai dire elle en avait rien à faire de l'endroit d'ou venait l'avorton. Et bien qu'elle soit surprise qu'il soit de la rue, elle ne pensait surtout pas au dégats qu'elle pourrait causer. A la limite, si l'adversaire était de taille, tant mieux. Elle en avait marre de tabasser dans le vide. Enfin, elle devrait se tenir à carreau quand même vu qu'Ayaka était au courant et qu'elle risquait de se mettre en pétard si ils débarquaient tout les deux dans un état plus que lamentable.

Elle plissa les yeux, considérant quelques instants Sato-san. Misaku avait une autre certitude maintenant, c'était que sa chère infirmière connaissait bien le milieu. Ceci expliquait cela. Elle devait en savoir pas mal de choses, à l'humble avis de Misaku. Elle ne savait pas qui était l'informateur de l'infirmière, mais cela devait être un parti intéressant. Elle devrait penser à demander à Rendan s'il la connaissait lors de leurs prochaines rencontre. Qui sait ce qu'elle pourrait apprendre d'intéressant!

Elle saisit un gobelet qu'elle avait auparavant sorti du sac. Un bon chocolat chaud. Même les grosses brutes aimaient les douceurs. Elle bu une petite gorgée, reposa son gobelet et afficha son plus beau sourire, le plus carnassier de tous:

-Mais pour répondre plus précisément à ta question, je dirais que le loup dévorera le bébé.

Une simple provocation de la part de Misaku, et elle ne serait pas étonnée de s'en prendre une pour ça. Il était hors de question qu'elle perde face à un macho pareil. Encore moins si ce dernier venait du même milieu qu'elle. C'était sa fierté qui était mise en jeu.

-Je ne le connais que de réputation, et alors? Ce n'est pas parce qu'il vient du milieu que je vais lui faire des cadeau.

Ca, c'est parce que tu ne connais pas toute l'histoire ma grande... allait lui dire Ayaka. Puis, à la dernière minute, elle se ravisa : S'il y avait un dieu, qu'elle n'entende jamais parlé de cette histoire, c'était déjà dure à porter pour elle qui n'y était pas mélée, mais pour la jeune fille, se serait...

Ayaka secoua la tête pour se sortir définitivement cette histoire de la tête.

- Mais pour répondre plus précisément à ta question, je dirais que le loup dévorera le bébé.

Et une nouvelle fois Ayaka soupira : Encore une fois, elle allait avoir du boulot cette année. Sa seule lueur d'espoir fut de se dire que si c'est deux là étaient trop occupé pour se taper dessus, peut-être oublieraient-ils de cogner sur les autres... Et puis... c'était la dernière année de Kido... ça serait toujours un tiers des effectifs bléssé en moins...

- Tu ne dévoreras rien du tout si tu ne veux pas que moi, je vous massacre tout les deux - rétorqua-t-elle calmement en avalant une gorgée de café.

Puis, ouvrant un dossier, elle fit semblant de se désinterresser du sujet, alors qu'à la vérité, Ayaka était térrifiée... Il y avait trop d'histoire en jeu ici pour qu'elle puisse se permettre d'intervenir, et si Kido s'apercevait qu'elle lui cachait quelque chose, ça allait mal finir... Elle le sentait.

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Misaku eut un reniflement dédaigneux... Non pas qu'elle doutait des capacités d'Ayaka en ce qui concerne du massacre collectif. Non, non, elle la savait tout à fait capable de leur tordre le coup. C'est sa façon soudaine de se désintéressé d'elle, préférant un dossier et son silence soudain. Ce n'était pas le type de comportement que Sato adoptait habituellement en présence de Misaku. Et l'ancienne Ookami n'aimait pas ça du tout. Si quelque chose clochait avec ce crétin fini d'Umeno, elle aurait préféré le savoir. Toutefois, elle ne releva rien, prit place, commença à grignoter un donut et tira un dossier à elle.

-Vous n'auriez pas un stylo, s'il vous plait?

En attendant la réponse de l'infirmière -occupée à remplir son dossier, elle se demanda encore une fois si on lui cachait quelque chose, et ce qu'on pouvait bien lui caché. Elle espérait seulement que ce détail ne lui poserait pas trop de problèmes... Non parce que Misaku commençait à se dire qu'elle était plutôt douée pour s'attirer des ennuis... Et aussi très habile pour les régler de manière brutale. N'allez pas penser que Misaku est violente! Elle est juste TRES violente. Enfin, tout le monde le sait...

Elle survola rapidement le premier dossiers des yeux. Elle avait décidé de commencer par les personnes de sa classe. ''Technopathie''. Voilà, c'était Toya Fukotsugara qui avait ce don, elle en était sûre maintenant. Et il était aussi au club de tir à l'arc. Il faudrait qu'elle pense à lui demander un coup de main pour l'installation du matériel informatique du comité des élèves. Elle continua à survolé le dossier en croquant un morceau de donut. Et elle faillis s'étouffer avec. Après avoir cracher ses poumons et reprit une respiration normale, elle s'écria:

-Pourvu que le crétin fini ne déteigne pas sur lui!

Non parce qu'elle se voyait mal supporté un 'Date deuxième du nom ' à longueur de journée...

Ayaka jeta un stylo à Kido, croqua dans un donuts, et leva les yeux vers elle :

- De quoi tu parles encore ?

Elle soupira. Cette gamine était vraiment imprevisible, et surtout furieusement à la masse.

- Bouffe pas tout les donuts, sinon...

Elle ne termina pas sa phrase, ce n'était pas utile, après tout, la gamine savait pertinnament à quoi s'attendre, n'est-ce pas ?

Puis se reconcentrant sur le dossier qu'elle avait commencer à feuilleter elle grogna :

- Tss... c'est dingue ça... comment peut-on être allergique à tant de truc à la fois, et sortir encore de chez soi ?!

Elle referma le dossier brutalement, et le posa sur une autre pile avant d'en ouvrir un nouveau :

- Sale gosse...

Elle posa les yeux vers les documents du dossier avant de sourire : Misaku Kido...

Elle inscrivit de trois choses et aussi promptement qu'elle l'avait ouvert, elle le referma et le posa sur la pile des dossiers "fait" spécial troisième années : après trois ans, elle n'avait qu'à changer les dates, le reste, elle connaissait par coeur tout les petits bobos que pouvait se faire l'adolescente...

- J'aimerais tant que ton dossier, ainsi que ceux de tes camarades, garde cette épaisseur cette année soupira-t-elle en en prenant un autre qu'elle ouvrit devant elle.

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Misaku se rendit compte qu'elle n'était pas seule au moment où, par réflexe, elle rattrapa le stylo à l'aide de la télékinésie. Elle haussa les épaules pour signifier à Ayaka que, ce dont elle parlait n'était pas bien important. Quant au donut, un seul lui suffisait largement. Elle n'avait aucune envie de prendre des kilos. Mais si, si! Je vous assure que c'est vrai! Pourtant, Misaku pourrait en manger des beignets sans prendre un gramme! Mais là est le vice de toutes les femmes. La peur des kilos. Et la grande Kido n'échappait pas à la règle.

Misaku se désintéressa de l'infirmière qui parlait toute seule elle aussi. Au moins, Misaku ne se pensait pas malade pour si peu. Elle fixa ses dossiers d'un oeil torve, absolument pas motivée pour cette tâche imposante qui l'attendait. Et pourtant, elle en saisit d'autres, commençant par les troisième années B. elle parcourait rapidement le dossier des yeux, notait soigneusement les informations dont elle aurait besoin pour l'année qui arrivait, pus remplissait les fiches de concernant les options et les clubs. elles constitueraient ensuite des listes, indispensables pour la rentrée. Elle avait pris les premières années ainsi que les secondes années classes B et avait laisser le reste des dossiers à Umeno qui remplirait des fiches semblables de son côté. Il suffirait ensuite à la présidente de tout recopier sur ordinateur et d'imprimer plusieurs exemplaires. Un pour le comité, un pour la panneau d'affichage et un pour l'administration.

Elle sirota son chocolat, se demandant qui était assez maso pour accepter une telle tâche. A part elle bien entendu. Et Umeno, apparemment. Chaque année, de nombreuses personnes se présentaient aux élections... Et chaque année on votait pour deux pauvres bougres qui n'auraient rien de mieux à faire l'année durant. Oui. Elle devait vraiment être Maso.

Enfin, avec un peu de chance, elle serait effectivement trop occupée pour que son dossier à l'infirmerie prenne trop d'épaisseur. Encore une fois, pour toute réponse, elle haussa les épaules, se contentant de regarder l'infirmière avec un petit sourire en coin.

Qui sait ce qui pourraient arrivé? Misaku pourrait se ranger et devenir sage. Ou encore pourrait-elle ne plus avoir une égratignure (sans pouvoir en dire autant sur ses adversaires).

Ayaka regarda la jeune fille à ses côtés en soupirant.

- J'ai la flemme de faire mes dossiers. lâcha-t-elle dans un souffle.

Inévitablement, surement parce qu'elle s'ennuyait, son esprit dériva pour aller là où elle n'aimait pas qu'il aille : Vers ses souvenirs. Toutes ces fois où des élèves comme Kido, ou Date, avaient débarqué dans son infirmerie, plus amoché que jamais. A chaque fois, elle se demandait comment ces gamins faisait pour s'abimer autant en faisant aussi peu de bruit... Du moins, aussi peu de bruit dans la rue.

Toujours fixant Kido, elle souffla. Devoir, chaque année, retenir les maladies, les allergies, les fractures plus ou moins bien réparé, de tel ou tel élèves était une corvée... surtout qu'elle savait pertinnement que seul un petit pourcentage parmi eux viendrait lui rendre visite... Ce boulot était un supplice pour la femme, et elle songeait de plus en plus, à changer de boulot. Pourtant, à chaque fois qu'elle allait au bureau de Maeda pour lui présenter sa démission, elle se désistait et repartait dans l'autre sens... alors, était-ce ces gamins à la c*n qui la poussait à rester, parce qu'elle s'était attachée à eux, ou était cette espèce de vénération qu'elle lui portait...

Elle en était là de ses considérations quand elle s'apperçue qu'elle fixait l'adolescente depuis un bon moment maintenant...

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Misaku plongea son regard bleu profond dans les prunelles violettes de sa vis à vis, qui semblait perdue dans ses pensées. Finalement, Ayaka était un vrai mystère pour la jeune fille. Elle avait la sensation qu'elle la comprenait, et en même temps, un rempart invisible s'était dressé entre elles. Comme si elles étaient semblables et incompatible à la fois. Mais l'ancienne Ookami n'en appréciait pas moins l'infirmière et lui adressa un sourire mesquin.

-Vous, au moins, vous savez vous entourer de mystères, Sato-san.

Elle ne put s'empêcher de lâcher ça avec une pointe d'admiration dans la voix. C'était peut être ça le rempart qui les séparaient. Un peu comme entre maître et élève. Où l'élève ne souhaitait que surpasser le maître d'ailleurs. Elle se rendit alors compte qu'elle avait envie d'en savoir plus. Misaku était curieuse, comme beaucoup de gens, mais elle ne se laissait jamais porté par l'envie de savoir. Elle respectait les secrets des gens et ne demandait jamais de justification ou autre. Elle ne cherchait pas à les obligés à se confier à elle ou quoi que ce soit. déjà parce qu'elle mettrait une tarte à la première personne qui essaierait avec elle.

Mais c'est peut être prise d'une soudaine envie qu'elle se pencha vers Ayaka et lui demanda avec malice:

-Pourquoi ne parlez-vous jamais de vous, Sato-san?

Elle n'avait pas espoir d'obtenir une réponse exacte, et pensait plutôt qu'elle allait se prendre une torgnole, mais bon, qui ne tente rien n'a rien...

Reprenant doucement pied avec la réalité, Ayaka regarda la jeune fille un instant.

Elle était drolement curieuse aujourd'hui... d'ailleurs, si l'infirmière ne s'était pas sentit aussi fatigué, probablement l'aurait-elle envoyé sur les roses d'une bonne tape sur la tête... mais pas aujourd'hui... aujourd'hui, une curieuse lengueur s'était emparé d'elle, et elle ne se sentait plus aucune envie de batailler, comme si l'explication, vague, sur Rendan, l'Ookami et le Babyface l'avait complètement vidée de ses forces.

- Parlez de moi ? Et pour dire quoi ? Qu'est-ce que tu veux savoir de moi Kido ?

Ce n'était pas une réponse. Ayaka aimait répondre aux questions par d'autre questions...

Et soudain, elle se surprit : Si Kido posait les bonnes questions, elle lui répondrait. C'était une promesse.

Admin Nombre de messages : 217 Date d'inscription : 15/06/2008

Comme je le disais plus tôt. Misaku n'aimait pas forcer la main aux gens. Elle se senti stoppée dans son élan. Elle ne savait pas ce qui lui avait pris, mais ce n'était absolument pas dans ses manières. Pourtant, il était trop tard pour reculer. Cela faisait deux ans à présent qu'elle connaissait l'infirmière et qu'elle n'avait rien appris sur elle. Et là, elle semblait plutôt encleinte à parler. La preuve elle ne s'était pas pris de torgnole...

Elle opta alors pour une réponse évasive et une question qui ne lui apprendrait rien mais qui était néanmoins la preuve qu'elle avançait sur la bonne piste:

-Je veux savoir ce que vous voudrez bien me dire... La rue, vous connaissez, ne?

Cela, elle en était certaine. Mais bon, il fallait bien commencer par un début et elle ne voulait aborder le sujet sauvagement.

(désolé, post court T-T)

Ayaka hésita un instant. Ce n'était pas vraiment un secret, juste une partie de son passé dont elle parlait peu.

Mais que cela intrigue Kido n'était pas non plus surprenant, étant donné son passif personnel...

- Oui et non... J'ai connu... maintenant, de là à dire que je la connais aussi bien qu'avant... J'ai diriger quelques uns de ces hollibrius un moment...

Jolie façon de parler, surtout quand on savait que les hollibrius en question étaient connus dans le Japon tout entier... Mais Ayaka était peut-être plus locace qu'à l'habitude, ça ne l'empêchait cependant pas de rester réservée.

- Mais tu sais, avec l'âge, on fait des conneries de plus en plus grosse, et puis, au bout d'un moment, ben... On s'aperçoit que ce pour quoi on cognait, cette liberté dont on rêvait, et bien finalement, elle n'est pas si belle que ça...

Ayaka secoua doucement de la tête.

- Surtout quand elle teintée de sang comme la mienne l'a été...

Puis s'apercevant qu'elle en avait peut-être un peu trop dit, elle avala une nouvelle gorgée de café.

- Crois moi Kido, la liberté, c'est juste une illusion, ça n'existe jamais éternellement... c'est court... trop court... et quand tu y goutes une fois, tu as énormément de mal à t'en détaché... elle souffla sur son gobelet faisant tourner le café Pire qu'une dose d'héro'...

Elle secoua la tête un instant.

[Puisque c'est toi, je te pardonne de ta courté... ça se dit ça ? Neutral

]

Admin Nombre de messages : 217 Date d'inscription : 15/06/2008

Misaku fixa son regard sur le dossier qu'elle avait devant elle, sans vraiment le voir. Rien que le fait qu'elle dise ''diriger" était suffisant pour Misaku. Si elle avait été chef, et vu le caractère de la jeune femme, un chef reconnu, elle devait encore avoir des informateurs ci et là. On ne quitte pas l'univers de bas fond de la ville aussi facilement que ça, elle le savait. Elle devinait aussi très bien que le passé d'Ayaka n'était pas tout rose. Bon, d'accord, personne vivant dans la rue à un passé rose bonbon ou fushia. Disons que celui de Sato était certainement plus sombre que la moyenne...

Ce qui ne plaisait pas à l'ancienne Ookami, c'était sa façon de bafouer la liberté. Elle avait certainement raison, mais cela sonnait comme un blasphème aux oreilles de Misaku. Déjà qu'elle ''ne cognait plus'' pour sa liberté, lui dire qu'elle resterait aussi inaccessible révulsait la présidente du comité. Parce que sa liberté, c'est tout ce qu'elle possédait. Pas de famille, pas d'attache. Même Rendan et ce lycée n'étaient pas des valeurs sûres. Misaku savait qu'elle ne finirait pas sa vie enfermée dans un bureau d'une grande entreprise, ni dans cet établissement. En y réfléchissant bien, elle ne se voyait pas vraiment d'avenir.

Alors elle désespérait un peu d'entre apercevoir la vérité. Parce que, oui, au fond d'elle, elle savait déjà que sa liberté, elle ne l'aurait pas. D'autant plus qu'elle possédait ce don aussi maudit que souhaité. Cela voudrait dire qu'elle serait toujours une personne à part et que les gens normaux se méfieraient d'elle, quoi qu'elle fasse, même se serait d'une manière inconsciente. Tous avaient peur de ce qui était différent.

Bref, bien que Misaku reconnaisse les avantages du lycée Beni-Tsuki, elle continuait à penser que ça ne changerait rien aux relations que les gens dotés de dons et les gens normaux auraient. On laissait juste aux personne de ce lycée l'occasion d'évoluer dans un milieu sans être rejeté et ainsi pouvoir posséder les diplômes nécessaires pour entrer dans la vie active.

Rien là dedans ne s'apparentait à la liberté...

Elle leva le nez de sa feuille, réalisant qu'un silence pesant c'était installé dans le pièce. Elle finit d'une traite son gobelet de chocolat, puis se leva, rassemblant les papiers sur la table.

-Je devrais y aller.

Ce qui n'était pas faux, elle devait voir le directeur pour des commandes de matériel. Elle adressa un sourire sincère à l'infirmière:

-Merci de m'en avoir confié un peu sur vous.

Ayaka regarda Misaku se lever. Elle avait quelques - mais juste quelques - remords à s'être laissé aller comme ça... Elle pouvait ressentir maintenant tout le mal qu'elle avait fait à l'adolescente, la poussant à se poser des questions, certes judicieuse, mais pas nécéssairement utile actuellement, et qui n'était pas forcément utile.

- Kido... - appela-t-elle.

Elle souffla un instant : Quoi qu'elle pouvait faire ressentir à cette gamine, il était grand temps qu'elle ouvre les yeux. Certes, Ayaka appréciait beaucoup Kido, mais pas au point de s'excuser pour son manque de tact : Elle avait sa fierté.

- Laisse tomber ! Si tu sors, fait pas de connerie. Et merci pour le petit dejeuner.

Et sans plus un regard pour l'adolescente, elle se replongea dans son dossier, avalant une nouvel gorgée de café.

Ayaka se sentait vieille soudainement.

Admin Nombre de messages : 217 Date d'inscription : 15/06/2008

[Finalement je ne vais pas répondre, sujet clos]