Deux membres du journal... |PV Pixiie|

Alice arriva devant sa chambre dans laquelle elle s'était contentée de poser ses affaires sur le lit près de la fenêtre. Elle ne voulait pas se retrouver près de la porte et avait besoin de voir la lumière partout où elle dormait depuis qu'elle avait enfin quitté la pièce blanche et sans fenêtre qui lui servait de prison. Elle espérait seulement que cela ne poserait aucun problème à sa compagne de chambre et comptait de toute façon modifié ''la géographie'' des lieux. Parce que cette chambre était vraiment affreuse! Elle espérait aussi que cette fameuse Pixie ne soit pas sa senpai, parce qu'elle se sentirait drôlement gênée...

Elle se déchaussa sans difficulté (avec des vans en même temps...) et se jeta toute habillée sur le lit. Toujours en baggy taille basse et son débardeur noir, ses mitaines et son écharpe assorties: rouges et noires rayées. Peut être, plus tard elle les enlèverait. Mais elle se voyait mal aborder son problème de marques avec sa colocataire. Le mieux, c'était encore de garder le silence à ce sujet, à moins qu'on lui pose expressément la question. Elle verrait bien le moment venu.

Alice avait vraiment la flemme de ranger quoi que ce soit... C'est que ça ne servait à rien de remplir les armoires d'une chambre qu'elle allait certainement déménager. Et puis, elle se sentait si fatiguée par tant d'escapades! Elle décida donc d'attendre patiemment Pixie, dont elle avait hâte de faire la connaissance. Surtout qu'elle faisait aussi parti du journal: elle avait pu lire qu'elle s'était inscrite avant elle. Et puis, la blondinette était de nature très curieuse. Valait mieux ça que d'être craintive en même temps, après tant d'années de captivité. Soyons positif!

La jeune fille se promis d'ailleurs d'être une compagne de chambre pas trop embêtante du moment qu'elle ne tombait pas sur quelqu'un qui l'insupporterait... Ce qu'elle détestait le plus? Les faux semblants et les personnes superficielles. Mais en dehors de ça, elle était capable de survivre à tout. Enfin, théoriquement. Rappelons tout de même que notre amie est loin de connaitre le monde. Un an, c'est un peu court! Elles devraient forcément s'entendre en plus! Elles avaient une passion en commun, avec le journal, non? Alice se convainc que tout allait bien se passer, souffla un grand coup, ferma les yeux, une main dans son cou, sur l'écharpe à l'endroit où devait se trouver sa marque. Un vieux réflexe...

Pixie s'avança fièrement vers le dortoir des filles. Elle avait déjà rapidement visité sa chambre, entassé ses six valises pleines à craquer dans un coin et éparpillé ses affaires de couture sur le bureau. Avant de sortir, elle avait tout balancé dans un tiroir. Le rangement n'était pas une qualité dont elle était pourvue. Tant pis. Elle espérait que sa coloc' ne serait pas trop à cheval sur l'ordre...Elle trouva rapidement sa chambre, et s'aperçut que la porte était déverrouillée. Alice avait dû arriver. EN y songeant, Pixie se demande si elles s'entendraient bien. Elle-même était d'un naturel sociable...Mais il arrivait qu'elle insupporte à certaines personnes...Probablement le côté futile. Après une seconde à regarder la porte, Pixie se décida à la pousser.

Tout d'abord, elle découvrit la chambre, toujours aussi moche que lorsqu'elle était arrivée. Heureusement qu'elle avait son don. Peut-être qu'Alice lui permettrait de retoucher un peu la couleur. Si elles étaient discrètes, personne ne le remarquerait. En songeant à Alice, Pixie la chercha du regard...et la trouva affalée sur le lit près de l'unique fenêtre de la pièce. Pixie lui sourit et se tourna pour ôter ses chaussures à talons bleus perlées de nacre. Elle les rangea près de la porte et se retourna vers la jeune femme, toujours affalée.

Cette dernière avait la main sur son écharpe. Pixie la détailla d'un bref coup d'œil. Cette fille était belle...Très blonde, de beaux yeux noisettes. Et visiblement, elle n'était pas japonaise. La rousse se demanda brièvement quelles étaient ses origines, notant mentalement de lui poser la question plus tard. Pixie reporta son attention sur sa passion...Les vêtements. Baggy, débardeur, mitaines et écharpes. Cela ne voulait pas dire grand chose. Peut-être que ses vêtements des jours prochains lui en apprendraient plus.

La rousse s'aperçut tout d'un coup qu'elle avait laissé un certain silence s'installer...Il était temps de le briser. Elle s'eclaircit la voix et dit:

-Megura Pixie. Appelle-moi donc Pixie ! Je suppose que tu es Kurosu-senpai. J'suis enchantée. J'espère que nous nous entendrons bien.

Pixie lui tendit la main, amicalement. Elle espérait ne pas avoir été trop "amicale" avec Alice. Celle-ci était sa sempai, après tout.

Alice fut tirée de sa rêverie par la voix claire et musicale de Pixie. Effarée par son propre manque de politesse, elle se redressa vivement, avant de poser son regard noisette sur sa compagne de chambre. Elle la salua d'un doux sourire. A première vue, elle ne semblait pas bien ennuyeuse... juste un peu bordélique, mais cela ne gênait pas tellement la blonde. Elle s'exprima en japonais presque parfait, quoi qu'un petit accent américain demeurait encore:

-Et bien, Pixie, je l'espère aussi. Oublie le senpai, appelle moi simplement Alice.

Pixie n'avait plus qu'une envie: rendre cette chambre vivable. C'est pourquoi elle se passa la main dans les cheveux avant de continuer:

-Cela te dirai de 'transformer' un peu cette chambre?

Alice avait déjà eut quelques idées et était prête à les proposer. Elle aimait les grand espaces et les plantes, mais surtout pas le vide. des miroirs agrandiraient la pièce, même si la blondinette ne les appréciait pas plus que ça. Enfin, cela ne la gênait pas trop tant qu'elle avait son écharpe.

D'ailleurs, peut être devrait elle parler de ses 'problèmes' à sa compagne de chambre... Mais était-ce bien nécessaire dans l'immédiat? Cela pouvait effectivement attendre un moment. Seulement, il ne fallait pas qu'elle laisse Pixie devant le fait accompli. Cela virerait à la catastrophe. Elle se promit donc de lui en parler plus tard et reporta son attention à la chambre.

L'unique fenêtre était placée en face de la porte de la salle de bain -la chambre se trouvait être la dernière du couloir et donc donnait sur le côté du bâtiment contrairement aux autres dont la fenêtre était face à la porte d'entrée. Cela se montrait un peu contraignant et le cerveau de la blondinette tournait à cent à l'heure afin de visualiser toutes les options possibles et imaginables... D'ailleurs, les lits s'emboitant, elles pourraient même confectionner un lit superposé...

» Etape: journal.