Premier passage en salle de journalisme...

Ouvrant la porte du journal de l'école d'un coup de pied, Dai soupira. Bien sur, personne n'était venu nettoyer la salle pendant les vacances... déjà que l'autre bonne soeur pensait à faire le ménage une fois sur deux l'année dernière, si en plus, personne ne songeait à le faire hors scolaire...

Et puis, ce n'était certainement pas lui qui allait s'amuser à le faire, il y avait pas écrit bonniche sur son front !

Un demi-sourire fleurit sur ses lèvres, alors qu'il sortait de son sac une grande feuille et sa trousse. Il posa l'ensemble sur la grande table et entreprit de dessiner et d'écrire deux/trois choses dessus. Un peu de couleur ici et là. Ceci fait, il prit un peu de distance pour regarder la feuille avec un demi-sourire au lèvres... Oui, avec ça, il devrait pouvoir trouvé quelques premières années à qui refiler le sale boulot... et puis si il y avait aussi de nouveau membres, se serait sympa, parce que l'année dernière, il y en avait beaucoup à être partie.

Il allait ressortir pour poser son affiche quand quelqu'un entra dans la salle...

Admin Nombre de messages : 217 Date d'inscription : 15/06/2008

Misaku Kido passait justement au Journal, pour en avoir le coeur net. Le coeur net de quoi, me direz vous? Et bien, il y avait une personne que MIsaku ne pouvait pas supporter. Pas plus qu'Umeno. Un mec hautain, insupportable. Le chouchou d'Ayaka Sato...

Misaku fit un arrêt sur image, en arrivant dans la pièce située dans les bâtiments annexe. Hélas, les rumeurs disaient vrai. C'était bel et bien ce crétin de Makimura qui était chargé du journal du lycée. Ciel! Mais pourquoi lui? Il allait pouvoir trouvé des prétextes pour l'ennuyer toute l'année... Comme si elle n'aurait pas suffisamment à faire avec ce crétin d'Umeno, il faudrait en plus qu'elle se coltine celui-ci. Surtout que, maintenant qu'elle s'en souvenait, il était fort possible que les deux années précédentes, Umeno et Dai étaient dans la même classe... Elle craignait le pire.

Elle le fixa de son air sévère, croisant les bras sur la poitrine. S'il faisait une seule réflexion sur sa tenue, elle le décapitait. Mais peut être vous demandez vous ce qui l'insupportait le plus chez ce personnage? Non parce que, comme vous le savez déjà, les personnes aussi hautaines que Makimura se faisaient la plupart du temps tabasser par Misaku et tombaient vite de leur petite scène. Mais voilà: ça n'avait pas fonctionner avec lui. Regénération cellulaire, vous connaissez? Si elle ne frappe pas assez fort, il pète la forme dans la minute qui suit! Et si elle arrive à épuiser le pouvoir de regénération et qu'elle le ramène dans un état lamentable à l'infirmerie, Ayaka la démonte, et pas qu'à moitié. Cela devenait vraiment un problème pour Misaku...

Cependant, pour cette année, elle avait un plan tout à fait diabolique pour se venger de la vie dure qu'il lui menait. Oui, un plan très diabolique même. Si vous voulez vraiment tout savoir... Non, elle ne vous le dira pas. Toutefois, cela à un rapport avec le fait qu'il ne s'est jamais remis du râteau qu'elle lui avait mis en fin de première année...

-Moi qui espérait que ce n'était qu'une fausse rumeur, Makimura, grinça-t-elle en guise de salut.

Oui, parce que pour le moment, il ne serait pas question pour Misaku de se montrer polie ou mielleuse avec cet odieux personnage.

Au fait? Saviez vous que Misaku était infidèle, mesquine et aguicheuse? Non? Ben croyez moi, elle peul'être...

Reconnaissant la personne qui venait de passer la porte, Dai grimaça : Qu'est-ce que cette pimbêche venait faire ici ? Elle cherchait un prétexte pour l'agacer ? Il la détestait... non, pire, il la haissait, et ce de toute les fibres de son êtres : On avait pas idée d'être aussi b*nne, et aussi c*nne... C'était déjà dur à gérer quand une fille était l'un des deux...

- Kido... Tu m'excuses si je ne te montre pas le bonheur que ta présence soulève en moi, mais... tu sais que le coeur y est...

Le sarcasme était une chose que Dai adorait. Il se retourna pour retourner poser son affiche sur la table, et s'appuyant contre le meuble, il demanda :

- Je peux savoir ce que tu fais là ?

Attendant sa réponse, il la reluqua de pied en cape... Elle était quand même très très bien foutu, et puis, ce n'était certainement pas sa tenue qui jouait contre elle... Jamais il ne laisserait Ai s'habiller comme ça, il préférait encore l'enfermer dans sa chambre...

Il eut un petit sourire amusé : Il avait trouvé là de quoi la faire enrager...

- Au fait Kido, jolie tenue... Tu essaie d'en couvrir le plus avec le moins de tissu possible ?

Son ton était narquois, et volontairement provocant : Le grand but dans la vie de Dai, après celui de protéger sa petite soeur, c'était de rendre Kido folle... Et il devait avouer qu'en règle général, il y arrivait assez bien... L'année dernière, sur leurs 376 disputes, il en avait gagné 200... Il faut dire, que le nombre de fois où elle l'avait frappé, et où cette chère Ayaka l'avait engueulée en retour... Sur que ce n'était pas vraiment loyale, mais c'était elle qui avait commencé en l'envoyant promené en première année...

Oui, Dai était rancunier, et alors ?

Admin Nombre de messages : 217 Date d'inscription : 15/06/2008

Misaku le regarda s'appuyer sur son meuble... avait-on idée d'être aussi... Con et hautain? Même si il était pas mal, mais alors pas mal du tout, Dai restait un mec imbuvable. Mais alors vraiment imbuvable de chez imbuvable, ne? Parce que, quand on s'appelle Misaku, des mecs comme ça, il y en a plein. Enfin, pas des comme Dai, des imbuvables tout court, bien sûr. Elle essayait de se convaincre que le frapper ne servirait à rien. Enfin, ça lui faisait beaucoup de bien, mais ça ne servait à rien à moins de s'y mettre très sérieusement. Si Dai était rancunier, Misaku était un monstre. Parce qu'elle, elle démontait toutes les personnes qu'elle détestaient... A un exception près. Alors que Dai, lui s'armait de sarcasme. Enfin, n'allez pas croire qu'elle ne pouvait pas l'être, la petite Kido! Loin de là! Quoi qu'elle préférait encore le cynisme.

Elle s'avança dans la pièce pour le toiser:

-Je venais juste voir si c'était bel et bien vrai... Toi, rédacteur en chef... Je dois avouer que j'ai un peu de mal à y croire.

Il n'y avait pas à dire, elle craignait un peu le résultat. Non pas qu'elle doutait que Dai soit brillant, non. Mais qu'est ce qu'il trouverait bien à mettre dans le journal? Là, elle avait peur... Sans compter que la moitié des articles pourraient traiter de lui même, pour une raison x ou y. Elle le voyait tout à fait mettre sa photo en première page du journal... Heureusement, il devrait s'en référé à elle avant de publier quoi que ce soit. Ah! Finalement, ce n'était pas si mal d'être présidente de l'association! Elle pourrait censurer son futur torchon!

Elle sourcilla tandis qu'il critiquait sa tenue. Oui et alors? C'était pas demain la veille qu'un mec la toucherait, elle pouvait bien se le permettre. Et puis, elle avait suffisamment de tissus sur elle. Des robe chemise, il s'en faisait des plus courtes, des plus transparentes, des plus décoltées... Bon, peut être qu'elle avait ça quelque part dans son armoire, mais elle gardait ça pour les grandes occasions. Féline, elle s'avança jusqu'à Dai, si bien que leurs corps se frôlaient presque.

-Tu ne vas pas me dire que ma tenue te gène, ne, Makimura?

Elle avait dit ça sur un ton suave, qu'elle ne réservait qu'à lui. Après tout, si elle lui avait mit un râteau et qu'elle ne pouvait pas jouer de ça après, ça n'aurait pas été drôle.

- Tu sais bien que se sont les tenues les plus affriolante qui te vont le mieux - répondit-il avec la même voix suave, celle qu'il réservait à... euh... à toute les filles avec qui il jouait.

N'empêche, on avait jamais dit à cette fille qu'il fallait pas allumer les mecs comme ça ? Bien sur, jamais il ne la toucherait contre sa volonté, il n'était pas fou... Effectivement, il était doté de régénération cellulaire, mais Elle, était particulièrement sanguinaire... Le jeune homme se prit à penser que même avec les mains et les pieds attaché, elle serait capable de lui arracher la tête avec les dents. Il retint à frisson à cette image mentale... Il ne voulait surtout pas qu'elle croit que c'était elle qui lui faisait cette effet là, elle lui faisait de l'effet, certes, mais un peu plus bas...

- Quand à mon poste... J'ai entendu dire que tu avais pris du galon toi aussi... C'est bien ça, on va travailler ensemble...

Il la nargait du regard, ses yeux marine dans ceux ciel de la jeune femme. Ils se faisaient exactement le même effet tout les deux : Un interêt physique, mais une répugnance psychique tel, que jamais il ne pourrait y avoir entre eux que cette froideur colérique... Elle le haissait, tout comme lui, et il savait pertinemment qu'elle le trouvait attirant...

Mais si elle savait ce que lui rêvait de lui faire, peut-être qu'elle ne s'approcherait pas autant...

Une lueur perverse passa dans son regard, une lueur qu'il ne douta pas qu'elle ait vu. Soit, il attendait de voir quelle réaction elle aurait face à Ca...

Admin Nombre de messages : 217 Date d'inscription : 15/06/2008

Misaku laissa passer un moment de flottement, laissant leurs nez se toucher, puis, elle recula d'un pas, plutôt satisfaite. Oui, elle le savait que c'était pas vraiment sain de se satisfaire d'une lueur perverse dans le regard d'un mec louche, mais bon... C'était son jeu, et ça lui convenait très bien! Bien sûr qu'elle restait fidèle à Rendan! Elle ne le trompait que du moment ou elle lui cachait qu'elle s'était taper un autre mec (qui ne lui arrivait pas à la cheville, bien sûr), ce que, jusque là, elle n'avait jamais fait.

Même si Dai était fichtrement attirant (et encore, ce mot ne pèse pas bien lourd...) Misaku ne l'avait encore jamais toucher! Faut dire aussi qu'ils ne pouvaient pas se voir en peinture... D'ailleurs, si elle couchait avec lui, elle ne s'en remettrait jamais. OU alors elle serait contaminé par sa connerie aigue. Ben oui, ça peut même provoquer des infections ces conneries là! Tout ça pour dire que Misaku ne prennait pas n'importe quoi, quand même. Il ne faudrait pas non plus ternir sa réputation (même si elle ne doutait pas de ce que la plupart pensaient d'elle). Il faut savoir prendre du bon temps dans la vie!

Elle croisa à nouveau les bras sur sa poitrine et lâcha d'un ton à nouveau sec et froid (n'ai-je pas déjà dit que Misaku était comme l'hiver?):

-Pour mon plus grand malheur, oui, nous allons devoir collaborer. Mais tu n'as pas de chance cette année. Tu n'auras plus l'exclusivité de mes coups et de mes insultes...

C'était vrai, ça. Maintenant qu'il y avait Umeno sur le coup, elle ne pourrait plus se consacrer uniquement à ce cher Makimura... Il allait s'ennuyer sans elle! En plus, elle avait bien l'intention de bosser en plus de faire ses virées nocturnes... Cela ne lui laissera pas beaucoup de temps. Enfin... Elle trouverait bien quelques minutes lors d'un week-end pour lui mettre une 'tite dérouillée. il pourra toujours se plaindre auprès de Sato-san après... Et puis, elle s'en foutait après tout! C'était sa dernière année. Après, ciao!

Plus de lycée, moins de contrainte, plus de liberté... Si son projet était mené à bien, peut être même moins de rue. Mais elle demanderait à Rendan de venir la voir souvent en contre partie. Elle savait qu'elle ne pourrait pas lui faire quitter le milieu et n'essairait même pas. Depuis toujours, la rue était sa plus grande rivale. La seule qu'elle ne pourrait jamais mettre au tapis. Si ce n'était pas triste, ça.

Dai soupira longuement, se parant d'un masque faussement triste.

- Non, je n'aurais plus cette exclusivité ? Tu m'en voit navré... Qui donc peut détourner la grande Kido du modeste journaliste que je suis ?

Il tatta ses poches un instant, un air faussement sérieux sur le visage.

- Attend avant de parler, je sors mon dictaphone ! ça fera la une de la prochaine édition !

Trouvant enfin le petit objet, il le brandit sous le nez de la jeune femme, un grand sourire narquois sur les lèvres. Oui, il cherchait à l'énerver, mais de toute manière, il voulait retenir le nom de celui qui réussissait à rendre Kido plus dingue que lui. Et accessoirement lui décerner une médaille...

L'idée de fonder une ligue anti-Kido lui effleura l'esprit un instant... Il était sure que ce mec en serait, et puis, il pourrait proposer à Umeno aussi, se serait amusant... Tiens, ça lui faisait penser que ça faisait un moment qu'il ne l'avait pas vu, il devrait songer à le voir un de ces quatre matins... la rumeur disait qu'il avait redoublé, ce serait vraiment facheux si c'était vrai...

Il secoua vaguement la tête pour se reconcentrer sur sa vis-à-vis.

- Alors, Kido-san, vous venez d'avouer qu'il y avait quelqu'un qui vous importunerais dans l'année à venir, pouvez-vous nous en dire plus ?

Oh oui, il adorait la lueur qui s'allumait dans le regard de Kido quand il la provoquait, c'était... jouissif... dans tout les sens du terme...

Admin Nombre de messages : 217 Date d'inscription : 15/06/2008

Si on pouvait lire la haine dans la regard de Misaku, c'était sans compter le sourire carnassier qui se dessinait sur ses lèvres. Un sourire qui lui allait si bien, me direz vous! C'est qu'elle pouvait casser a peu près ce qu'elle voulait, elle pourrait le faire rembourser au lycée... Les joies d'être présidente du comité des élèves! D'ailleurs, ce petit dictaphone que voici. Un journaliste tel que Makimura en aurait besoin d'un nouveau, non?

Vous-ai-je déjà parler de la force de Miss Kido? Non? Ben, elle est considérable. Bon, ce n'est pas Herculéenne non plus! Elle est bien sûre incapable de soulever des tonnes et de détruire un mur (quoi que...)! Enfin, ce que je veux dire, c'est qu'elle n'a pas une apparence de musclor. Elle est juste finement musclée, ce qui n'enlève rien à son charme féminin... Si charme il y a. Donc, quelle fut pas l'incroyable réflexe de Dai lorsqu'il lâcha son dictaphone! Un peu plus et il se serait retrouvé avec les os de la main dans le même état que le défunt petit appareil. Regénération cellulaire ou non, il lui aurait fallut un moment pour recoller les morceaux.

Misaku fit un pas en avant, écrabouillant au passage la dernière pièce encore en un seul morceau de feu le dictaphone (paix à son âme). Le pauvre! Il était vraiment pas beau à voir! Des miettes, vous dis-je, des miettes! Même plus un grésillement d'une quelconque pièce électronique. Silence Radio. Mort.

-La personne qui m'insupporte autant que toi n'est que le vice président du comité, un crétin presque aussi pervers que toi, avec un don plutôt horripilant. Mais contrairement à toi, je peux le rosser.

Après tout, pourquoi le lui cacher? Il le saurait tôt ou tard de toute façon. Mais elle craignait quelque peu ce que ces deux gus pourraient inventés une fois qu'ils se seraient découvert cette ennemie en commun (c'est à dire elle). Enfin, elle pourrait toujours cogner Umeno. En théorie. Parce que rappelons qu'il semblerait qu'il sache les rendre, les coups... C'est Ayaka qui allait être contente. Et Dai aussi certainement. Misaku se promit alors de ne pas leur donner l'occasion d'aller la voir à l'infirmerie se faire soigner par Sato-san. Elle n'irait pas si elle avait du affronter Umeno avant. Oui, la fierté de Misaku était sans borne...

Dai déglutit en voyant son malheureux dictaphone finir ses jours sous la semelle de la jeune femme : Dire que sa main (et peut-être aussi, tout les autres os de son corps) aurait pu se retrouver dans cet état là, s'il n'avait reculer rapidement... Cette fille était une furie, une vrai... Une furie sanguinaire complètement à la masse...

Là, il avait un peu peur...

Sauf qu'en se rappellant son pauvre dictaphone sous la semelle de Kido, il repris du poil de la bête, et s'approcha d'elle, la surplombant de toute sa hauteur, un air furieux dans les yeux.

- Non, mais t'es pas bien ? Mon dictaphone ! s'exclama-t-il.

Ils étaient maintenant à quelques milimètre l'un de l'autre, et elle devait lever - un peu - les yeux pour garder contact avec son regard. Bien sur, il aurait pu profité de la situation, s'en émouvoir, reprendre leur petit jeu commencé précédemment, mais ce n'était plus que de la colère à l'état pure qui vrillait ses pupilles : Ce dictaphone, se n'était pas du matériel scolaire pourri comme tout ceux qui mourrait dans les placards du journal. Non. Celui là, c'était un cadeau qu'Ai lui avait fait lorsqu'elle avait appris son entrée au journal. C'était un objet précieux.

- T'as vraiment une case en moins ma pauvre chérie, faut aller te faire soigner... Je plaint vraiment ton copain, si tu écrabouilles tout ce que tu prends en main, le pauvre doit vraiment être malheureux...

C'était pervers. Oui, pervers, bas et vicieux... c'était Dai... Mais sa pensée suivante était encore plus vicieuse, car elle touchait directement sa vengeance. Bien sur qu'il allait se venger, il la ferait souffrir... Plus que jamais, il avait envie de la rendre furieuse... Il allait trouvé l'objet auquel elle tenait le plus au monde, et il le détruirait devant ses yeux impuissant... comme elle venait de le faire.

C'était une déclaration de guerre.

Admin Nombre de messages : 217 Date d'inscription : 15/06/2008

Qui aurait pu croire qu'à la suite de la tirade de Dai, le sourire de Misaku aurait pu encore s'étirer? Bon, qu'elle avait perdu une case, elle le savait. On a pas idée d'élever une gosse à la rue! Voilà le résultat. Bon, vous me direz qu'il est pas si mal, le résultat... Bien roulée, avec un caractère bien trempé. Enlevez lui son expérience au combat et ç'aurait été une excellente pouliche.

Je suis sûre que tout le monde sait ce qui fait sourire Misaku, non? La mention de son ''copain". De une, elle ne savait pas si Dai pensait vraiment qu'elle avait un copain. Non parce que, personne ne savait en fait. C'était pas vraiment un copain. Et comme elle se tapait des mecs à tour de bras, ben... Qui se doutait qu'elle avait vraiment quelqu'un derrière tout ça? C'était un scoop, un vrai. Qui renforcerait encore la réputation de Misaku en tant que sal*pe. Ah, non, pas fille facile, hein! Parce que, pour l'attraper la Misaku, je vous souhaite bien du courage! Surtout quand elle était aussi satisfait.

D'ailleurs, le fait qu'il soit -un peu- plus grand qu'elle ne l'empêchait pas de le regarder de haut, toujours souriante. Encore une fois ils étaient à quelques millimètres l'un de l'autre. Elle susurra, prenant soin de l'appeler par son prénom:

-Et si je te disais, Dai, que j'ai un mec, un vrai? Que je ne peux pas le frapper parce que c'est lui qui m'a tout appris, que je n'arriverai jamais à le mettre au tapis? Et peut être même que, si je n'étais pas avec lui depuis tout ce temps, je ne t'aurais pas mis un râteau...

Présenté comme ça, Rendan pourrait paraître pour un monstre. Pourtant, il était capable de douceur! Bon c'était rare, mais il en était capable! Ce qu'attendait maintenant Misaku, c'était la réaction de son vis à vis. Elle venait de sous entendre qu'elle 'trompait' son mec depuis tout ce temps avec des mecs à peine potable en comparaison. Et qu'il ne faisait même pas l'affaire (à l'époque) pour elle! Cela devait être un choc lorsqu'on était un playboy hautain de cette catégorie, non? Le seul truc qui la dérangeait, c'est qu'il prenne peur, parce qu'un mec plus balaise qu'elle, ça en imposait. Le pire serait qu'il pense qu'elle veuille se servir de ça pour l'intimider. Un rendan qui vous tombe dessus, c'est comme trois Misaku... Mais jamais elle demanderait de l'aide au blond pour régler ses problèmes! Toujours trop fière et orgueilleuse, je sais, je sais... Je rappelle qu'il s'agit de Misaku, aussi.

Dai haussa un sourcil : Un mec un vrai ? Mieux que lui ? Impossible... Quoi que, vu l'admiration qui brillait dans la yeux de la jeune femme quand elle en parlait, il était probablement bien au dessus dans son estime. En y réfléchissant, il ne devait pas y avoir grand monde en dessous de lui dans l'estime de Kido... Et ça le satisfaisait ainsi.

Un mec plus fort que Kido ? Oui, il se doutait que se soit possible, et puis, s'il lui avait tout appris en plus...

Quelque chose le percuta à cet instant : Malgré son copain, Kido se tapait ce qui passait, généralement des thons, ridiculement... ridicule. Exactement ça : Elle ne choisissait que des mecs qui ne valait pas le coup... Pendant longtemps, le jeune homme s'était posé la question de pourquoi eux et pas lui, il avait maintenant peut-être une idée sur la raison : C'était pour garder le vrai sur un pied d'estalle.

- Je te répondrais, Misaku, que pour être aussi parfait, il méritrait presque que je le rencontre... Mais ceci mis à part, il va falloir que tu fasses quelques chose pour mon dictaphone... J'y tenais tu sais...

Il susurrait également... De toute manière, c'était l'habitude qu'ils avaient de se parler ainsi.

Il avait retrouvé son calme. Oui, un calme Olympien, et ceux pour une seule raison : Son plan de vengeance prenait doucement forme en lui, et il serait terrible.

- Bah... Ne t'occupe pas de ça finalement, je trouverais bien quelque chose pour le remplacer.

Comment allait-elle réagir à cette menace à peine voilée ? Parce qu'il la connaissait, il savait qu'elle sentirait le danger... mais saurait-elle deviner à quoi il allait s'attaquer ? Certainement pas, lui même n'en ayant encore aucune idée...

Quoi que... On lui avait dit que Kido avait un chat...

Il lui fit un sourire vicieux avant de reculer pour reprendre son affiche, près à allé l'accrocher dans le hall, et à clore cette dispute avant de s'en prendre une. Non, ce n'était pas une fuite, simpelement une retraite sécuritaire.

Admin Nombre de messages : 217 Date d'inscription : 15/06/2008

Dai se trompait sur un point: Misaku ne se tapait pas des thons! Enfin, sûr, leur physiques n'étaient pas à la hauteur de Makimura... Mais ils restaient tout de même des personnes... Acceptables. Bref, on suppose donc que rien n'est acceptable aux yeux de Makimura que Makimura lui même. Narcissique. Heureusement, Kido n'avait pas le pouvoir de lire dans les pensées du jeune homme... Cela ça serait effectivement un calvaire. Elle serait même bonne pour se tirer une balle...

Misaku hausse les épaules. La menace ne la touchait pas le moins du monde. Les seules choses auxquelles elle tenait vraiment étaient hors de la porté de Makimura. Je sais... Miss Kido ne devrait pas être aussi sûre d'elle. Si jamais il s'en prenait à quoi que ce soit qu'il lui tienne à coeur, elle ne répondrait plus de rien. Non, elle ne poussera pas sa gueulante! Pas besoin de paroles dans ce cas! Ses poings suffiront. Et, Sato-san ou non, rien à faire. Il n'y aura juste plus rien qu'on puisse sauver de Makimura. Elle tacherait aussi de lui planter quelques pieux dans le corps, histoire qu'il souffre sans se regénérer. Oh! Et bien sûr, sans lui arracher la tête, ça serait pas marrant... Mais peut être un bras, pour voir s'il repousse...

Elle avança vers la porte et le regarda prendre son affiche. Bon, s'il comptait s'en aller, tant mieux pour elle. Cela lui fera des vacances... Elle ouvrit la porte et se retourna brièvement pour lâcher:

-Obligation de me faire passer les inscription pour le Journal, Makimura. Je ne veux pas bosser qu'avec des clowns dans ton genre.

Clown? Oh! Elle n'avait utilisé aucun mot... grossier pour qualifier Makimura! Son premier reflexe fut d'ailleurs de se dire qu'elle était malade. Voilà qui ne présageait rien de bon.

Le jeune homme se retourna avec une moue enfantine et clairement moqueuse sur les lèvres... Il en parlerait au membre qui se présentrait à lui, en leur demandant de paraitre le plus austère possible, juste histoire de la pousser un peu plus à boût, après tout, il devait éviter les clowns, c'est elle qui l'avait dit...

- Ne t'inquiète pas Kido-sama, je leur dirais bien de venir te voir...

Il lui fit son sourire le plus hypocritement mielleux, et quitta la salle une main dans la poche, son affiche rouler sous le bras, profondément désirable ainsi, avec sa pause de mannequin... S'arrêtant sur le pas de la porte, il tourna la tête vers elle, et, un sourire mi-figue, mi-raisin sur les lèvres, il murmura :

- Tu sais Misaku, toi et moi, juste une nuit... on aurait vraiment pris notre pied...

Sur ces mots, il quitta définitivement la pièce, l'esprit occupé par une vision d'eux deux, dans des positions pas descriptible ici...

Mais maintenant qu'elle l'avait énervé, elle allait payer.

C'est avec un sourire sombre, qui n'augurait absolument rien de bon, que Dai quitta le batiment, des plans peu scrupuleux en tête.

Admin Nombre de messages : 217 Date d'inscription : 15/06/2008

Misaku fronça les sourcils au ''Kido-sama''. Venant de lui, ce genre d'ironie était plutôt inquiétante. Habituelle et inquiétante. Enfin, qui que soient les personnes qu'il lui enverrait, elle saurait les recevoir... Qu'ils jouent la comédie ou non, a vrai dire. C'est que Kido était plutot intimidante et avait en plus tous les dossiers des élèves sous la main... Enfin, il lui suffirait d'aller faire un tour chez le directeur pour avoir le portrait psychologique. Elle se demandait d'ailleurs comment il faisait pour savoir tant de choses. Cela ne la dérangeait pas, du moment qu'il ne jouait pas trop la comédie avant de lui donner ce qu'elle désirait. Aucun doute sur le fait que Maeda aimait tout ce qui était paris et jeux, parce qu'elle lui en avait jouer des vertes et des pas mûres. La preuve, il avait accepté qu'elle se retrouve avec quelqu'un comme Umeno et l'avait obligé une fois à faire équipe avec Makimura lors de l'une des fête sportive!

Elle soupira à se souvenir peu réjouissant. Elle espérait seulement pouvoir faire elle même les équipes des duos pour les compétitions mixtes en tout genre de cette année... Et il était hélas probable qu'elle se retrouve avec Umeno. La présidente et le vice président étaient sensés montré l'exemple, voyez vous? Ben, il sera beau l'exemple.

Makimura finit enfin par partir, laissant une Misaku au sourire ironique derrière lui. Pas de toute sur le fait qu'ils auraient pris leurs pied. Pas de doute du tout, même. Mais ce n'était pas au programme, heureusement... ou malheureusement. Une fois qu'elle se fut assuré qu'il était suffisamment éloigné, elle ferma la porte à clef grâce à son trousseau de présidente du comité et s'en alla... C'est qu'il y avait encore tant de choses à faire!

» Premier cours d'Art, le mardi 8 avril, 16h30 - 17h30
» Premier soir |libre!|