Retrouvailles

La princesse écarlate, après avoir discuté avec le professeur Taylor, se rendit directement à la salle des professeurs. Non pas qu'elle soit accro du travail, mais elle aimait prendre ses repaires en début d'année. Même si elle ne quittai jamais le lycée. Et puis malgré les apparences, cette salle était pour le moins agréable. Un bon endroit pour se détendre en fait.

Elle entra donc, et mis en marche la machine à café. Rien de meilleur qu'on bon café. Puis elle entreprit de faire un peu de tri dans son casier: jeter les cours de l'année dernière et une bonne tonne de papiers n'ayant plus la moindre utilité. Ensuite, elle sortit quelques photocopies à faire pour la rentrée ainsi que ses classeurs contenant les cours et les nouveaux programmes. Du travail en perspective, mais elle n'avait plus qu'une semaine après tout. Bien qu'elle était ici depuis près de dix ans, elle préparait toujours sa rentrée avec soin.

Elle se demandait sur quel genre d'élèves elle allait tomber cette année... A ce rythme ils allaient manqué de profs... Et dans quelques années, un seul lycée ne suffirait plus. Déjà, Maeda était en train de réfléchir à la création d'un collège. Il avait déjà admis une prof de 15 ans dans ce lycée. Le nombre de jeunes naissant avec des pouvoirs ne faisait qu'augmenté et plus tôt on les prendrai en charge, mieux cela vaudrait. Enfin, c'est ce qu'elle pensait. Mais le gouvernement ne serait peut être pas du même avis.

Elle ouvrit le premier classeur et commença à lire attentivement le nouveau programme. Exactement le même que celui des lycée normaux. Juste pour les matières normales.

Yoruda entra dans les bureaux d'administration et se dirigea vers la salle des professeurs. Il n'aimait pas particulièrement cette endroit mais c'était calme et il pourrait avoir un peu de calme. Après avoir fait un peu de charme à la nouvelle secrétaire et avoir discuté avec quelques unes de ses étudiantes des années passés il ne voulait qu'une chose dormir.

Comment des femmes si jolie soit-elle pouvait être aussi épuisante surtout cette secrétaire à raconter sa vie à va et à vient, tout se qu'il voulait c'était une amusante avec elle pas devenir son confident et connaître son passé, présent et futur, il s'en fichait bien de se qu'elle ferais dans cinq ans en autant qu'elle était aussi jolie a regarder.

Il entra dans la salle et vit une vieille connaissance, il était professeur de science à Beni-Tsuki depuis cinq ans maintenant et déjà à l'époque cette fille était là. La princesse du lycée, pourquoi? aller savoir, il y en avait eu des mieux roulées qu'elle peut-être avait-elle un lien avec le fondateur du lycée, ou peut-être était-ce du à l'importance de ses pouvoirs sur l'école.

-Salut Beni, lança t'il, alors tes vacance?

Midori leva les yeux de son programme et fixa son interlocuteur. Elle ne fut pas surprise de voir qui s'était. Il n'y avait que lui de toute façon pour lui parler comme ça. Enfin, Yuroda Shuuka était... Pouvait se montrer insupportable. Et sa question l'était encore plus. Elle soupira.

-Tu sais aussi bien que moi que je les ais passées enfermée entre les murs de ce lycée, marmonna-t-elle.

C'était son lot de tous les jours. Parfois, la tâche qui lui incombait prenait des airs de malédiction. et plus le temps passait, plus c'était souvent. Enfin, ce n'était pas vraiment la faute du professeur de sciences physique. Pas du tout même. Elle avait choisit seule d'occuper son poste aussi bien en tant que professeur que Beni-Hime. Donc elle n'avait pas à s'énerver pour si peu.
Par contre, elle n'avait jamais compris pourquoi il l'appelait Beni. Enfin, c'était plutôt justifié, mais l'appeler Beni tout court! Elle ne s'y ferai jamais.

Toutefois, malgré les apparences, elle appréciait le professeur. Allez savoir pourquoi. Ses réflexions étaient rarement à entendre, son sourire moqueur finissait toujours par l'agacer, sa capacité à copier les dons irritante. Quoi qu'il n'avait jamais eu le courage de faire l'apprentissage de celui de la princesse écarlate. Chose compréhensible (vu les responsabilités et les conséquences) mais Midori ne pouvait s'empêcher d'être triste à l'idée que personne ne l'aiderait jamais dans sa tâche. Peut être était-ce le charisme qui rendait l'insupportable professeur supportable? Question qu'elle se poserait une autre fois.

Elle se leva pour se servir son café chaud, tout en demandant, dos à son collègue:

-Et toi? La plage? Les jolies filles? Tranquille?

Elle versa une partie du contenu de la cafetière dans sa tasse, puis se retourna vers Yuroda.

-Tu en veux peut être? proposa-t-elle.

[Attention la miss, un coup tu écris 'yoruda' et l'autre 'yuroda' Faut que tu te décides xD]

-J'en veux bien merci.

Yoruda soupira, les vacances allait lui manqué, mais les vacances d'été arriverais vitre en compensation.

-La plage? Au mois de mars? D'accord tu es enfermé ici mais il fait bien trop frais pour aller a la plage, par contre des jolies filles ça j'en ai vue et pas qu'un peu, termina t'il un sourire gourmands.

Il regarda sa collègue. Il avait bien sûr copier son dons il y a quelque années, mais l'avait effacés, trop épuisant pour lui avait-il dit. La véritable raison était surtout qu'il ne supporterais pas les conséquences d'un tel pouvoir, et puis se dons était son héritage, il n'était pas de sa famille et n'avait pas à le posséder.

Il avait copier bien des dons dans sa vie, certain avait été conserver d'autre non, même s'il paraissait se ficher des règles en gardant ceux qu'il préférait il savait reconnaître un don aussi rare que celui de Midori et se voyait plus que mal le lui voler, se don appartenait a sa famille et lui a été transmit, lui le dons qu'il possède c'est de voir celui des autres et de le maîtrisé, mais un don aussi unique n'a pas à être copier par un inconnu. Il en était venu à cette conclusion il y a cinq ans lorsqu'il avait effacé le don de protection de la princesse écarlate.

Midori lui tendit une tasse de café, qu'il accepta.

-Je ne me rend plus trop compte des périodes de l'année à force de rester enfermer ici, soupira-t-elle.

D'ailleurs, elle commençait sérieusement à s'inquiéter de son état de santé. Elle savait que sa mère était morte en effectuant ce travail... Et depuis toujours elle avait eu une bien moins bonne santé qu'elle. Selon elle, c'était un miracle qu'elle ai tenu dix ans! Selon elle, car elle était bien plus forte qu'elle voulait le croire. Quoi que, son état était de plus en plus inquiétant.

-Alors, Yoruda, qu'as-tu prévu de faire exploser cette année? demanda-t-elle.

Se faisant, elle se laissa tomber dans un fauteuil près de la table basse, loin de son classeur et de son programme. Elle n'avait pas envie de travailler finalement. Elle était un peu fatiguée aussi.

Toutefois, elle souriait. C'est vrai que l'année dernière, le professeur de physique et sa classe avaient noircis les murs de chimie grâce dieu seul sait qu'elle étrange mélange improvisé. D'ailleurs, elle n'avait jamais su qu'elles avaient été les circonstances des faits. En effet, personne ne savait s'il avait relevé un quelconque défi, s'il avait tenté une étrange expérience ou si c'était un élève qui s'était amusé et que ce cher professeur avait décidé de couvrir. Non, s'il avait décidé de couvrir quelqu'un, ça devait être une élève et non un élève. Quand on parlait de Yoruda, ce genre de détail faisait toute la différence...

-Pour l'instant rien, mais on ne sait jamais ou peuvent nous poussez ses gamins.

Il s'en souvenait que trop bien de cette journée ou il avait essayer de soutiré son numéro a la petite stagiaire en aide laboratoire et qu'un petit malin avait décider de se jouer de sa diversion pour jouer les apprentis sorciers et avait tout fait sauté. Le directeur était le seul a connaître la vérité car même si Yoruda était un macho de première, qu'il se foutait un peu de se qui se passait dans sa classe en autant que les élèves lui donne une bonne moyen, il savait bien que c'était sa faute et ne voulait pas que la jeune femme qui aurait du tout surveiller soit responsable de cette incident.

-Toi bien sûr tu n'as jamais de problème avec tes élèves, tu es comme hawkeye, il t'obéis et ne discute pas, d'ailleurs tu as rencontré le nouveau prof de mathématique? J'espère au moins qu'il nous ont amener une autre jolie fille sinon c'est du gâchis.

C'était à croire que Yoruda et Hawkeye avaient été les meilleurs amis du monde! Mais détrompez vous. Ils passaient leur temps à se prendre la tête, Yoruda restant un éternel gamin, provocateur et intéressé par les femmes (un peu trop dans son cas). Et sa collègue... Ben elle avait un grand sens des responsabilités et passait son temps à repousser les avances du premier ainsi qu'à lui faire des remontrances.

-Non, j'ai juste vu la nouvelle prof d'histoire, mais je ne sais pas si elle sera à ton gout, sourit Midori.

Lindsay Taylor était très bien, mais ça serait moins drôle de lui dire directement. Elle ne voulait pas s'avancer, mais préfèrerais voir quelle tête il ferai en la voyant et quel plan il allait mettre en place pour la séduire... Enfin, ce sont là de bien grand mots! Nous parlons de Yoruda quand même!

-Que veux-tu! Les élèves préfèrent aussi les femmes, je suppose! Mais dis moi, elle va pas te manquer, la jolie blonde?

Hime devait avouer que ce n'était pas très gentil de sa part. Elle savait que Yoruda tenait à l'ancienne prof de maths. Mais ce n'était qu'une petite taquinerie et elle ne pensait pas qu'il le prendrait mal. Son ton lui même n'avait rien de méchant. Et puis, elle devait avouer qu'elle s'inquiétait un peu pour lui... Sans oublier que sans le professeur de mathématiques, il était possible que personne ne puisse arrêter Yoruda dans ses gamineries et ses parties de drague... Voilà qui donnait matière à se méfier.

-J'espère seulement que le nouveau se remettra pas à me remonter les bretelles comme elle faisait à croire que j'avais seulement dix ans.

C'est vrai qu'elle passait son temps a le gronder il avait parfois l'impression que c'était lui l'élève. Pourtant élève il était bien pire que ça.

-Que veux-tu! Les élèves préfèrent aussi les femmes, je suppose!

Yoruda sourit, non les élèves ne préférait pas les femmes, les étudiants étaient trop occupé a tenter de contrôler leur pulsion hormonal et les étudiantes rêvaient d'avoir autant de succès plus vieille et d'être aussi bien foutu, il n'y avait pas de mystère à cette théorie.

-Mais dis moi, elle va pas te manquer, la jolie blonde?

Le regard du professeur se voilas l'espace d'une seconde, bien sûr qu'elle allait lui manqué. Elle avait toujours eu un faible pour elle mais n'avait jamais pu lui avoué et au lieu de tenter de lui faire confiance il avait rejoint des femmes à droite et à gauche. C'était peut-être une manière de la rendre jalouse finalement, mais bien sûr ça n'avait jamais marché.

-Pourquoi doit-on arriver une semaine à l'avance, on connaît se lycée non c'est inutile, et les élèves on les rencontra lors de la rentrée, je préférais retourner dormir tranquille moi.

Le brun sourit et se laissa tomber par derrière, dormir voilà sans doute l'une des activités qu'il préférait faire.

Oula! La boutade sur leur ancienne collègue n'était visiblement pas la meilleure chose à faire! Bon, elle saurait dorénavant que c'est un sujet à ne pas aborder. Décidément, Yoruda était un cas! Comment être passé à côté de quelqu'un comme elle? Question que la princesse écarlate s'abstiendrait de poser. Mais elle n'en pensait pas moins.

Etrangement, Midori était passé de la fatigue et du désir de travailler (puis le désir de ne pas travailler), à la bonne humeur. Une bonne humeur éclatante chassant tout autre sentiments contraires au bonheur. Ben ouais, on est lunatique ou on ne l'est pas! Elle se releva et traversa la pièce d'un pas dansant pour trouver dans le placard des petits gâteaux pour accompagner son café. Pas des gâteaux qui dataient d'avant les vacances, ne! Ceux qu'elle avait acheter au salon de thé le matin même! Elle revint et les posa sur la table.

-Tu sais très bien qu'en tant que professeurs, on est sensés préparer la rentrée ainsi que les emplois du temps! annonça-t-elle d'un ton guilleret.

Elle se laissa retomber dans le canapé.

-Hey! Ne va pas piquer un somme! rouspéta le professeur d'anglais. Tiens, sert toi des gâteux si tu veux!

Elle lui adressa un sourire radieux. Elle ne savait pas ce qui lui passait par la tête, mais elle était contente... Enfin, elle ne se posait pas trop de question la dessus, étant comme cela depuis toute petite. En général, les gens s'y faisaient vite, et cela faisait rire les élèves... Quand elle ne passait pas en statut furieuse. Saviez vous qu'une femme comme elle en colère, c'est terrifiant? Enfin, il faut dire que presque toutes les femmes en colère sont terrifiantes... Disons juste que Beni est un cas particulier.

Le professeur la regarda stupéfait puis compris se qui se passait.

-Hum merci. lança t'il en prenant un gâteau. Préparer la rentré? Pour quoi faire, on va faire comme tout les ans le même discourt, les même exercice pour ceux qui en fond.

Tout ça était inutile et futile, préparer la rentré, pour ses monstres qui ferait semblant d'écouter l'esprit encore dans leur vacance. Il préférait largement piqué un somme quelque part. Yoruda était de ceux ou on en vient à se demander se qu'il fait dans l'enseignement, il n'aimait pas spécialement les enfants, les cours ou l'école. Certain disait que c'était car il avait un faible pour les jeunes professeurs, d'autre pour suivre une fille que d'autre rumeur encore disait être Hawkeye. Certains disait aussi que c'était pour les élèves et les derniers car il l'y avait obliger. La vérité Yoruda lui même ne la connaissait pas, cette porte lui était ouverte il s'y était diriger sans se posé de question, parfois il se disait qu'il aurait mieux fait de choisir l'armé.

Midori choisit soigneusement un petit gâteau dans la boîte et le fourra dans sa bouche.

-Préparer la rentré? Pour quoi faire, on va faire comme tout les ans le même discours, les même exercice pour ceux qui en fond.

Elle éclata de rire, manquant de s'étouffer avec son gâteau. Le pauvre! On pourrait presque croire que c'était un prof martyr! Bon, en fait, il s'agissait juste d'un prof feignant, mais c'était vraiment drôle à voir. Pour sa part elle innovait chaque année, s'adaptait au nouveau programme, évaluait les points forts et les points faibles de son enseignements pour se perfectionner. Prendre plaisir à enseigner. A la base, être prof n'était pas sa vocation, mais elle y avait vite pris goût.

Et puis, dans un lycée comme celui-ci, cela représentait une véritable chance! Des élèves tous si différents et qui avaient besoin de voir (ou pas) des gens qui leur ressemble... Des élèves auxquels on à l'impression de vraiment rendre service en faisant ce métier dans une école des moins ordinaire. Sans compter le fait qu'elle assurait d'une certaine manière leur protection.

Quand elle réussit enfin à contrôler ses crises de rires, les larmes aux yeux, elle réussit à articuler:

-Je n'ai jamais compris pourquoi tu as décidé d'être prof... sans compter que tu joues les pions à tes heures perdues!

Elle failli repartir dans un fou rire. Toutefois, elle se retint afin de pouvoir réussir à entendre la réponse de son collègue. Déjà qu'elle n'était pas sure d'avoir parler de façon intelligible... C'est vrai que le mentalité de Yoruda était difficile à cernée parfois. On en savait jamais s'il était sérieux ou non. Etait-il seulement sérieux de temps en temps? Elle espérait que oui, sinon, le lycée finirait par sauter un jour... Sachant qu'elle le protégeait que de l'extérieur, ça serait un véritable massacre! Restait plus qu'à trouver quelqu'un pour le sermonner régulièrement, sinon, ils couraient tous à la catastrophe...

Le brun se renfrognant en la voyant rire de cette façon. À la manière d'un gamin il chipa un gâteau et fit la moue.

-Je n'ai pas à m'expliquer grogna t'il. Je suis prof et c'est tout.

Le garçon se buta et tourna la tête. Yoruda était quelque peu susceptible, et son orgueil était doublement sensible lorsqu'il agissait d'une jolie fille et on ne pouvait pas dire que la Beni-Hime était moche. Pour être exact il n'y avait pas vraiment de professeur qui n'était pas sexy et des plus agréable à regarder, bien sûr celle qui lui plaisait le plus est partit, mais les autres n'était pas mal.

-Et puis je vois pas se qu'il y a de si marrant dans cette situation. bouda t'il.

-Je n'ai pas à m'expliquer grogna-t-il. Je suis prof et c'est tout.

Ce qu'il pouvait être susceptible! A peine croyable! Elle se mit à rire de plus belle devant son air boudeur. Ce côté gamin de Yoruda était le plus amusant à voir. Pas amusant. Hilarant. Cet air boudeur totalement adorable. Si elle n'en n'avait pas eu l'habitude, elle lui aurait certainement sauté dessus pour lui tirer les joues, comme elle l'aurait fait à un gosse.

-Et puis je vois pas se qu'il y a de si marrant dans cette situation.

Elle réussit enfin à se calmer et le fixa de ses yeux bleus.

-Ta façon de pensé et ta tête quand tu boude, c'est à mourir de rire, que veux tu!

Elle se mit à tousser. A mourir de rire au sens propre si ça continuait. Elle devait se ménager un peu. Mais elle laissa passer la quinte de tout très vite. Elle était souvent malade après tout. Elle avait pris l'habitude de ne pas le montrer et son entourage la sachant de faible constitution ne s'en inquiétait pas trop. Ou se contentait de ne pas le montrer.

-Tu ne vas pas te vexer parce que je me moque un peu de toi quand même, Yoruda?

Elle avait lancer la question sur un ton espiègle, avec le sourire, à l'image de l'enfant qu'il était (quand il s'y mettait). Mais qui sait? Peut-être avait-elle peur de le vexer pour de bon un jour, à force de jouer à ce petit jeu. Son lunatisme lui avait déjà jouer des tours auparavant. Tous ne s'y faisaient pas. Mais elle était comme ça et n'y pouvait rien.

Le brun grogna et posa ses pieds sur la table en croisant les bras.

-Ta façon de pensé et ta tête quand tu boude, c'est à mourir de rire, que veux tu

Ça tête quand il boudait? Qu'est-ce qu'elle avait ça tête quand il boudait. Il ne voulait pas la faire rire, il voulait lui faire comprendre qu'il était en colère. La voilà qui toussait maintenant, elle se payait autant sa tête de la à s'étouffer de rire. Comment devait-il prendre ça exactement, devait-il être heureux de la faire rire ou fâché qu'elle se moque de lui.

-Tu ne vas pas te vexer parce que je me moque un peu de toi quand même, Yoruda?

Et s'il disait oui comment réagirait-elle.

-Tu te moques de moi, je pourrais t'en vouloir sans problème.

-Tu te moques de moi, je pourrais t'en vouloir sans problème.

Midori soupira, toute bonne humeur envolée. Lunatisme, lunatisme quand tu nous tiens!
Bref, tout à fait Midori quoi. Elle ne voulait pas vexer son collègue, mais elle ne pouvait s'empêcher d'être agacée par son comportement. Et elle ne tarda pas à lui faire savoir, de même que le fait que son humeur avait radicalement changé.

-T'es le pire des gamins rabats-joie qui existe.

Quoi? Oui, la princesse écarlate pouvait se montré à la fois irritable et irritante, par moment. Il faut dire que lunatisme ou pas, elle a un caractère bien à elle, particulier et quelque peu déconcertant. Elle se leva en prenant soin de finir de boire son café avant de déposer la tasse dans l'évier. Puis, elle reprit place face à son programme.

Cela la frustrait de se sentir comme seule personne sérieuse dans l'équipe éducative de ce lycée. Même le directeur se cachait sous des airs excentrique à longueur d'année! La seule preuve de sérieux dont il faisait preuve, c'était son discours de début d'année. Et encore.

Dans cet état, elle arrivait même à se demander comment elle avait fait pour en arriver là. Enfin non, ça elle en connaissait la réponse. Le vilain tour de destin, elle l'avait capté. C'était plutôt comment faisait-elle pour supporter ça? A la longue, ça devenait fatiguant de se crever pour rien.

Le brun soupira. La voilà qui avait encore changer de comportement.

-C'est toi qui m'en veut maintenant.

Il la préférait largement souriante et de bonne humeur, mais il devait avoué qu'en colère elle possédait un côté très attirant et très sexy. Yoruda aurait pu lui dire qu'il ne lui en voulait pas sincèrement mais il avait un orgueil bien trop énorme pour s'excuser le premier. Parfois son caractère était bien trop énervant.

Il se leva et ouvrit son casier, il jeta la paperasse accumulé jetant de bref coup d'oeil ici et la sur se dont il se débarassait.

-C'est toi qui m'en veut maintenant.

Elle fronça les sourcils. Lui en voulait-elle? Non, pas vraiment. Elle s'en voulait plus à elle même en fait, sans trop savoir pourquoi. Et son sale caractère avait repris le dessus. Comme d'habitude. Elle soupira.

-Non, je ne t'en veux pas, je suis juste un peu agacée, lâcha-t-elle d'un ton, effectivement agacé.

Facile à dire. Elle pouvait être agacée pour un rien aussi. Et dans son état de fatigue constant, c'était peut être assez compréhensible. Vous imaginez, vous, avoir un sort qui agit sans cesse comme une sangsue sur le dos? Bah, c'est éreintant. Mais, elle avait choisit ce mode de vie elle même, et devait assumer ce choix. Point barre. C'est donc d'une voix un peu plus douce qu'elle ajouta:

-Excuse-moi.

Il avait rien à voir avec ses état d'âmes, le pauvre! Elle devrait se mettre à un sport comme le yoga, histoire d'apprendre à canaliser ces émotions. Elle nota ça dans un coin de sa tête, dans la section 'important'.

-Je crois que cette rentrée nous mets tous sur les nerfs...

Yoruda soupira avant d'ajouter.

-Oui moi aussi je suis désoler...

Il se retourna et la regarda, elle était épuisé il le savait bien, même s'il avait effacer le dons d'empathie de son registre il pouvait encore regarder et lire dans l'attitude des gens.

-Tu es épuisé Beni va te reposé on a encore une semaine pour préparer cette foutu rentrée.

Yoruda était égoïste et macho, il aimait se moquer des gens et flemmarder toute la journée, mais il restait humain et savait prendre soit des gens qu'il appréciait et il appréciait cette jeune professeur qui faisait tellement de chose pour cette école et qui supportait se pouvoir énorme. Yoruda avait vécu avec se pouvoir, quelques heures certes, mais de se qu'il avait pu en voir il n'imaginait pas vivre toute une vie avec se poids.

-Oui moi aussi je suis désoler...

Midori sourit. Il n'avait pas vraiment à être désolé selon elle, mais ça lui faisait plaisir de l'entendre dire ça. Sourire qui s'effaça bien vite.

-Tu es épuisée Beni, va te reposer. On a encore une semaine pour préparer cette foutu rentrée.

Donc comme je disais, sourire qui s'effaça bien vite. Epuisée? Surement. Comme toujours. Mais elle n'aimait qu'on le lui dise de cette façon. Les petites attentions la touchait toujours, mais elle avait horreur qu'on la couve. Ce n'était certainement pas l'intention de Yoruda. Cependant la princesse écarlate ne pouvait s'empêcher de le prendre mal. Elle ne voulait pas être.

Midori allait s'énerver. Je dis bien allait parce qu'elle se reprit dans un soupir. Elle n'avait pas à s'en prendre à lui inutilement comme ça. Elle devait vraiment apprendre à se calmer. Plus ça le temps passait et moins elle arrivait à contrôler ses sautes d'humeurs. Elle prit une seconde pour se masser les tempes avant de répondre:

-Je ne suis pas plus épuisée que d'habitude, ne t'inquiète pas. Et puis je préfère faire ça maintenant qu'à la dernière minute.

C'était vrai. Son état de fatigue était devenu constant ces derniers temps. Elle se sentait comme rongée par une maladie incurable. Et le pire pour elle, c'était qu'elle se rendait compte que c'était de plus en plus voyant pour son entourage. Elle avait toujours plus de mal à faire bonne figure.

-Mieux vaut préparer une rentrée a la dernière minute que de perdre ses moyens devant une classe d'élève et de faire un malaise.

Il ferma son casier et retourna s'asseoir avec une pile de document à classer.

-C'est toi l'adulte Beni, pas eux, je ne dis pas ça seulement pour toi, mais si tu fais un malaise les gamins vont paniqué ceux qui en sont à leur première année encore plus, et comme c'est la classe de chimie qui est juste à côté de la tienne j'ai pas envi de devoir m'occuper de toi en plus de ta classe en panique et la mienne survolté.

Yoruda était égoïste mais aussi un excellent menteur, il en aurait eu la médaille d'or s'il en existait une. Il voyait bien que la princesse n'aimait pas qu'on fasse attention à son état de santé alors il transformait tout ça en une pensée bien personnelle, qui le soupçonnerait de mentir sur des pensé comme celle la alors qu'il en avait constamment.

La princesse écarlate soupira. Pourquoi cette tirade ne l'étonnait-elle pas? Yoruda changera-t-il un jour? Quoi qu'elle doutait un peu de son explication... Mais elle ne se creusa pas d'avantage la tête à ce sujet. Le réel problème était ailleurs. Elle avait dit la stricte vérité. Elle n'était pas plus fatiguée que la veille ou que le mois dernier. Son état était devenu constant et ça la faisait rager. Enfin, pas constant. Il s'aggravait sans cesse, mais elle refusait de se l'avouer.

-Yoruda, je ne te dis que la stricte vérité. Je ne suis pas plus fatiguée que d'habitude. Et ne me parle pas de faire un malaise, ça me désespère.

Elle était passée du sérieux à la joie, de la joie à la colère, de la colère à l'agacement, et la voici en train de piquer une déprimer. A ce demander si elle ne le faisait pas exprès. Comment les gens faisaient ils pour supporter ça? Le pire, c'était que si Midori se trouvait face à une personne comme elle, elle deviendrait folle dans la minute qui suivrait. Cela lui serait effectivement insupportable.

C'est vrai que c'était l'horreur de penser qu'elle pourrait faire un malaise dès le début des cours. Mais elle n'y pouvait rien, si ce n'était arrêter d'enseigner. Et ça, c'était impensable. Cela aurait signifier abandonner.

-Justement Beni on est plus en vacance alors tu dois te reposé, je sais bien que c'est ton rôle qui te pompe l'énergie mais tu ne devrais pas justement en faire moins afin de garder tout ça pour les classes?

Yoruda soupira, cette fille était vraiment têtu. Ce n'était pourtant pas sorcier de prendre deux jours de congé afin de récupérer le plus possible et de préparer le reste après. Il leur restait une semaine avant la rentrée elle pouvait bien se reposé un peu.

-Je te dis pas de tout préparer Dimanche, mais tu peux prendre un ou deux jour pour te reposé bien comme il faut. Tes forces sont de plus en plus rongé par ce pouvoir, et la tu vas encore te mettre en colère parce que je m'en suis rendu compte, mais n'oublie pas que a la différence des autres j'ai vécu avec se pouvoirs, quelques heures certes mais assez pour savoir que ça pompe l'énergie.

Le professeur soupira et balança une pile de papier a la récupération. Il regarda les feuilles qu'il avait garder et attrapa un crayon correcteur afin de modifier certaine chose.

Quelques heures avec un pouvoir qu'il n'avait même pas appris à maîtriser... Il n'avait qu'une vague idée de l'ampleur que représentait un sort comme celui ci. Il était cependant le mieux placer pour parler à Beni... Enfin, celui qui arrivait à mieux lui parler. Mais aujourd'hui, c'était visiblement pas le bon jour. Elle serra les poings. Bah, elle avait aussi le droit d'être furieuse... Enfin, elle était 'tout' dans la même heure aussi.

-Non mais, tu crois que j'ai fait quoi pendant les vacances? Que je me suis entrainée au marathon peut-être? Je ne peux pas faire que me reposer! J'ai encore presque rien fait aujourd'hui, comment veux tu que je tienne le coup à la rentré si je dois continuer à rien faire?

Elle avait presque hurlé. Chose rare, car elle évitait généralement de faire tout ce qui pouvait lui couter trop d'énergie. Elle s'en voulu dans la seconde qui suivit, aussi bien pour sa santé que pour Yoruda, mais elle n'en montra rien. Elle avait aussi le souffle court.

*Pourquoi faut-il que ça finisse toujours comme ça?*

La jeune femme en arrivait toujours là, à maudire son caractère instable et sa santé fragile. Elle en arrivait toujours aux doutes et aux questions.

-Tu t'es sans doute reposé mais le stresse de la rentré qu'occasionne l'arrivé des gamins chamboule tout, et je ne te dis pas de passer tout ton temps à te reposé simplement de laisser ton stresse s'évacuer.

Yoruda avait parler d'un ton calme et posé sans vraiment quitter ses papiers des yeux. Avec elle mieux valait resté calme de toute façon ses humeur ne restait pas assez longtemps pour que ça valent la peine de hurler.

-Commence par te calme et par reprendre ton souffle ensuite relaxe toi et n'en demande pas trop c'est tout se que je te conseil parce que à cette allure la tu vas t'épuiser encore plus vite.

Le jeune professeur leva les yeux vers elle et entreprit d'attendre quel se calme avant de reprendre un semblant de conversation.

La princesse écarlate se calma instantanément. Elle croisa le bras sur la table et y enfouie sa tête. Mais qu'est ce qui lui avait pris encore? Les grands mystères de sa personnalités restaient flous même pour elle. Elle prit plusieurs longues inspirations. Elle finit par articuler d'une voie sourde:

-Je te demande pardon.

Elle devait être sacrément irritante dans ces moments là. Elle ne s'en rendait compte qu'après coup. Mais ça l'agaçait encore plus de le savoir si calme et maître de ses émotions quand elle même ne se contrôlait plus. Elle ne trouvait pas ça juste. Mais n'était-elle pas d'autant plus une gamine dans ces conditions? Possible.

Le côté rassurant, c'est qu'elle en avait minimum conscience. Sinon, on courait à la catastrophe. Sa respiration commença enfin à perdre en intensité.