Premier contact avec les élèves. (tout les élèves d'arts sont les bienvenues)

Lorsque Ronnie lui prit les mains, Netami sursauta un peu. Elle n'avait pas l'habitude d'un contact aussi franc. Surtout qu'en genral on la contournait ou on évitait de la toucher, a cause de son pouvoir. Elle se prépara a le contenir, au cas ou...
Le professeur la regarda dans les yeux. Malgré son air indifferent retrouvé, Netami plongea ses yeux clair dans le regard de Ronnie, curieuse de savoir ce qu'on allait lui dire.
- Oui, je le pense. Je pense même qu'il n'y a pas qu'une personne à le pouvoir. Je pense que chacun, un jour, nous rencontrons notre miroir, et qu'il nous mets face à la vérité, face à Nos vérités.
Netami ne put retenir sa mine surprise. Elle se mordit la lèvre. Oui, elle aimerait bien le rencontrer, son miroir a elle... Mais en même temps... Qu'y verrait-elle ? Ca elle n'en savait rien... Elle ne pouvait pas se voir sans ce miroir... Mais elle appréhendait.
- Est-ce qu'il est toujours bon de s'y regarder, dans ce miroir ? souffla-t-elle d'un air un peu triste... Et combien de temps faut-il le chercher ? Peut-être que au final on ne le trouve jamais... Parce qu'on ne veut pas le voir... Même inconsciemment.
Soudain, Netami frissona. Elle le sentait monter, son pouvoir. Elle prit une mine angoissée... Non ! Encore ? Mais ce coup ci, elle ne lui laissa pas le temps d'agir. Elle ne vit qu'un enfant, un petit enfant qu'on appelait, avant de lâcher précipitament les mains de Ronnie pour les poser sur ses tempes.
- Désolée... La tête qui tourne, fit-elle evitant de se demander qui pouvait être l'enfant qu'elle avit vu.

Ronnie pencha la tête, inquiète. La tête qui tournait ?

Elle recula de quelques pas : elle avait bien une idée du problème, et ne voulait pas embarrassé la jeune fille.

- Ce n'est pas nous qui cherchont ce miroir, c'est lui qui nous trouve. murmura-t-elle autant pour elle même que pour Netami.

Sans rien dire elle reprit son rangement.

- Tu peux faire une pause. Tu m'as déjà bien aider. Ne t'inquiète pas.

Cette discussion l'avait un peu retourner. Elle n'aurait jamais pensé que de discuter avec l'adolescente lui fera penser à Peter et à Léa. C'était dur. Mais c'était aussi bon, parce que pour la première fois, elle abordait tout cela d'une manière totalement différente d'à l'habitude.

Netami s'assit sur une chaise et ferma les yeux. Voir dans les gens lui pompait son energie. A présent, sa tête tournait pour de vrai. Maudit pouvoir. Un don ? Qui était le sombre idiot ironique qui avait appelé ça un don ? Ce n'était qu'une malediction qui avait detruit sa vie et qui aujourd'hui encore l'assombrissait. Elle avait l'habitude a présent et ne ressentait aucune haine envers Item Memories... Juste... Elle était lasse, fatiguée de l'avoir...
Elle relacha sa tension et se calma. La piece cessa de tourner autour d'elle et chaque chose repris sa place. Elle rouvrit les yeux et repensa aux paroles de Ronnie :

Sans savoir vraiment pourquoi, ces paroles la touchait. Elle se mordit la lèvre, ce geste si familier lorsqu'elle quittait un peu sa mefiance naturelle. Elle n'était pas sûre que continuer sur le sujet était une bonne idée... Le murmure de Ronnie disait qu'elle en savait un peu sur le sujet... Et que peut-être ce n'était pas un savoir joyeux... Pourtant, sans vraiment le faire exprès, elle finit par chuchoter a son tour :
- Je ne suis pas sûre de vouloir le trouver... Ce miroir qui me refletera moi et mes defauts...
Puis, elle releva la tête et machinalement, se remit a trier ce qu'il y avait sur la table... Sa vision repassait dans sa tête, sans vraiment qu'elle le veuille... Léa... C'était le nom qu'elle avait entendu... Elle ne voulait pas se demander qui c'était, elle ne voulait pas savoir si elle faisait partie d'un passé triste ou si elle était toujours dans le présent. Mais Netami voyait toujours les souvenirs durs chez les gens... Et elle en avait conscience. Finalement, la jeune fille ne s'approchait pas des gens pour ne pas être bléssée par la suite... Mais aussi pour ne pas tout apprendre d'eux a leur depend... Finalement c'était mieux pour tout le monde quand elle se tenait loin. Qui voudrait d'une fille capable de lire et ressentir leur passé ?
Netami ferma les yeux. Elle ne voulait pas aller plus en avant dans ses pensées. Shiro l'avait accept" malgré son pouvoir. Kaze avait été on ne peut plus amicale. Elle repartait dans son univers froid en se racontant des anneries.
- Ne pas s'attacher, pour ne pas être bléssée... murmura-t-elle mécaniquement comme on le lui faisait souvent faire du temps du gang...
Elle regarda Ronnie s'affairé et s'obligea a sourire. Tout ça, elle ne devait plus y penser. C'était son passé. Ne disait-elle pas elle même qu'il était mauvais de s'y enfermer ? Qu'il fallait seulement en tirer des leçons et continuer a avancer ? Elle secoua la tête pour chasser tout cela. Juste une chose ne voulait pas s'echapper. Léa.

- Je ne suis pas sûre de vouloir le trouver... Ce miroir qui me refletera moi et mes defauts...
Ronnie pencha la tête vers la droite. C'était son tic quand elle réfléchissait.

Si, c'était bon. Parce que certes ce miroir reflétait les défauts, mais il faisait ressortir également ce qu'il y avait de meilleur en soit. Mais comment l'expliquer à Netami sans trop en dire.

- Ne pas s'attacher, pour ne pas être bléssée...

ça n'avait été qu'un murmure, dit dans un souffle, surement pas fait pour être entendu. La déclaration, bien que ne lui étant pas adressée serra le coeur de Ronnie. Comment pouvait-on se priver de tout contact pour ne pas être bléssé ?

Elle s'approcha de l'élève et s'accouda à la table où elle s'était assise, les genoux par terre. Elle chercha un instant son regard et quand elle sut qu'elle l'avait enfin capté elle murmura :

- La vie est un chemin qui mérite d'être parcourue. L'amour est un sentiment qui mérite d'être ressentit. Si tu te prives de tout ça, comment peux-tu une seule seconde imaginer être heureuse ? Ne pas être bléssé mais ne pas être heureuse ? Qu'est-ce que c'est exactement qu'une vie comme ça, dit moi ? sa voix se fit plus ferme Moi je peux te le dire : Ce n'est pas une vie, c'est l'enfer. Toutes les douleurs que j'ai pu ressentir on été estompé par des bonheur encore plus grand. La douleur n'est rien. Elle passe, elle casse, et elle disparait.

Pendant tout son monologue, Ronnie n'avait pas sourit. Elle ne pouvait pas. Pas avec ce qu'elle avait entendu, pas avec ce qu'elle avait lu dans les yeux de la petite. Ronnie n'avait pas sourit, elle n'avait pas non plus touché Netami. Parce que c'était de là que venait le problème n'est-ce pas ? Des contact physique.

- Je ne te toucherais plus du tout si tu me promets une chose : Soit naturelle, laisse les gens t'approcher, et tu verras que certain peuvent t'apporter énormement de bien.

Et beaucoup de peine quand ils partent. Mais ça, Ronnie ne risquait pas de le glisser dans son argumentaire.

- Je ne peux pas promettre ça... Mais je ferais des efforts... Pour voir...

Des efforts, c'était mieux que rien. Ronnie avait pris l'habitude de se contenter de ce qu'on lui donnait, du moment qu'on donnait.

- Je suis désolée...

De quoi donc ?

- Mon pouvoir... S'est activé a votre contact... Je ne le contrôlait pas...

C'était donc ça qui l'avait fait se refermer sur elle même. Mais qu'avait-elle vu, qu'avait-elle ressentit, pour que cette horrible tristesse lui voile le visage ?

- Qui, vraiment je voudrais savoir qui, a eu la drôle d'idée d'appeler ça un don...

Ronnie se retint à temps de lui prendre les mains. Elle était comme ça : Elle avait constamment besoin, quand elle réconfortait quelqu'un, d'avoir un contact avec, de la simple main sur l'épaule à l'étreinte fraternelle, elle en avait besoin.

- Pourquoi dis-tu cela ? Cette capacité Est plus qu'un don, c'est une bénédiction. Que ce soit le souvenir d'un ancètre passé, une puissance mentale... c'est un cadeau des dieux, ou de tout ce qui pourrait représenter une instance supérieur.

Un air extrèmement doux se peignit sur son visage.

- C'est vrai que parfois c'est un fardeau... Mais... Un jour, tu t'appercevras qu'il peut aider les gens qui t'entoure. Tu n'as pas reçu cette capacité par hasard, et si l'On te la donner, c'est qu'On s'est dit que tu pouvais en faire bon usage.

Elle sourit doucement, comme si face à elle, il n'y avait qu'une petite chose fragile. Elle se redressa et attrapa quelques crayons qui traînait sur la table, et mine de rien demanda :

- Qu'as-tu vu qui te mettes si mal à l'aise ?

Ronnie blanchit soudainement.

"Léa", ça pouvait expliquer pas mal de chose sur la mine triste de l'adolescente.

- Léa... elle soupira C'est ma fille.

Elle fouilla un instant dans son sac besace resté sur le bureau et en ressortit une photo de la petite fille, brune aux yeux gris, comme sa mère, qu'elle lui montra.

- Elle a quatre ans et vit chez mon père. Une gamine pleine de vie. Je la voit peu, c'est suffisemment difficile pour elle de ne pas vivre avec sa mère, si en plus j'entre et sort de sa vie n'importe comment...

Elle soupira une nouvelle fois.

- Enfin, dans un cas comme dans l'autre, tu n'as pas à te sentir gêner : Une perte de contrôle, ça arrive à tout le monde, même à moi, et puis, si tu es là, c'est aussi pour apprendre à contrôler, non ?

Elle reprit un instant son rangement avant de reprendre.

- Et je ne t'en veux pas... Après tout, mon passé fait parti de moi, que tu le sache ou non, n'y change rien... termina-t-elle avec un petit sourire d'encouragement.

Netami eu un pincement au coeur en voyant son joyeux professeur blemir. Instinctivement, elle se referma, s'apprêtant a affronter avec calme une colère comme il lui en pleuvait dessus dès que son don lui echappait... Un colère qui ne vint pas. "Evidemment", se sermona-t-elle, ce n'était pas le genre du personnage.

- Léa... C'est ma fille.

Netami fut surprise, bien qu'elle n'en montra rien. Sa fille ? C'était donc ça, l'émotion qu'elle avait ressentit, l'amour mère-fille... Mais... cette femme n'était-elle pas un peu jeune pour avoir un enfant ?
Stoppant court a ses questions mentales, Ronnie lui présenta une photo. Une adorable petite brune aux yeux gris, la même que dans sa vision, sauf qu'elle souriait, sur la photo... Netami prit doucement l'image et la regarda longuement.

- Elle a quatre ans et vit chez mon père. Une gamine pleine de vie.

Voila qui était fort étonnant, ne put-elle s'empêcher de penser avec ironie, en adressant un micro sourire à la photo.

- Je la voit peu, c'est suffisamment difficile pour elle de ne pas vivre avec sa mère, si en plus j'entre et sort de sa vie n'importe comment...

Netami, sur le coup ne masqua pas sa surprise et tourna vers son professeur des yeux qui cachaient mal son incompréhension. Là, elle n'était pas du tout d'accord. Qu'est ce qu'elle racontait ? Netami n'était pas mère, et vu comment la sienne avait fini, elle n'était pas certaine de vouloir l'être un jour, mais elle ne comprennait plus Ronnie. Elle aurait préféré que sa mère lui rende visite, même rarement, plutôt que de ne plus la voir du tout ! Ca elle en était sûre ! C'était sans aucun doute plus difficile de savoir avoir une mère quelque part qui vous abandonne plutôt que de la voir entrer et sortir de sa vie, prouvant qu'elle vous aime encore, non ?
Netami s'apprêtait a parler, mais elle se ravisa. Non, elle n'était pas mère, elle. Et Léa avait 4 ans... Si elle n'avait vu que rarement sa mère, peut-être qu'il valait mieux qu'elle l'oublie... Elle avait largement le temps de s'y faire, ce n'était comme Netami qui avait eu tout le temps necessaire d'apprendre a connaitre et aimer la sienne avant qu'elle ne disparaisse. Et pour Ronnie, se serait sans doute très dur d'aller voir sa fille, puis de la laissé chez quelqu'un d'autre, même si ce quelqu'un était son père...
Non, Netami n'avait pas le droit de donner son avis sur ce point... Elle se mordit la lèvre, Ronnie continua :

- Enfin, dans un cas comme dans l'autre, tu n'as pas à te sentir gêner : Une perte de contrôle, ça arrive à tout le monde, même à moi, et puis, si tu es là, c'est aussi pour apprendre à contrôler, non ?

Exacte... Après tout, ceux qui intégraient Beni Tsuki devaient le savoir, qu'ils n'étaient pas a l'abri d'un pouvoir mal contrôlé. Enfin de là a ce qu'elle ne se sente pas fautive... Il y avait bien plus qu'un pas... Un gouffre même.

- Et je ne t'en veux pas... Après tout, mon passé fait parti de moi, que tu le sache ou non, n'y change rien...

A quoi elle ajouta un sourire encourageant. Ce sourire plus que ces paroles stupefia Netami. Elle devait être très forte, cette femme pour sourire et vivre jovialement alors qu'elle était séparée de sa fille.
Enfin, Netami était heureuse qu'elle ne lui en veuille pas réellement. A vrai dire, elle se sentait comme dans un rêve depuis son arrivée au lycée, et redoutait de se réveiller. Dans toute sa vie, sa vie entière, on lui avait toujours reproché Item Memories. Elle avait subi beaucoup de colère a cause de son pouvoir, beaucoup de coups. Et là, en une seule journée, elle rencontrait trois personnes qui la pardonnait avec une facilité iréelle !
Elle secoua doucement la tête.

- Je pense que ce genre de souvenir n'appartient qu'a soi même, et j'aurais préféré l'ignorer... C'est ces souvenirs, qui sont fait pour n'être confié qu'a l'oral et aux personnes proches...

Elle hésita, un instant, mais il semblait que cette école avait fait ressurgir sa curiosité enfouit depuis des années :

- Je suis vraiment désolée de vous demander ça mais...

Elle regarda la photo de Léa un instant, pour tourna ses yeux presque trop clair vers son professeur. En croisant son regard, elle se maudit d'avoir parlé trop vite. Voila une chose qui ne lui était pas arrivée depuis sa petite enfance. Il était trop tard pour se taire a présent, elle inspira et demanda :

- Vous lui avez demandé... a Léa... ce qu'elle préferait...?

Elle regretta instantanément ses paroles. Pourquoi, alors qu'on y réfléchit avant, une fois prononcé les mots semblent-ils plus grave ? Elle entrait sur un terrain qui ne la regardait absolument pas.
Netami se souvenait, a présent, que ça lui arrivait très souvent petite, quand elle avait découvert son pouvoir. A l'époque, elle était curieuse de tout, et elle avait refoulé sa curiosité par la suite, devenant une sorte de corps sans âme. En rencontrant sa famille adoptive, elle avait retrouvé un peu de personnalité, mais depuis son arrivée a Beni Tsuki, ça n'allait plus du tout !
Elle se souvint de sa conversation avec Kaze, sa colocataire de chambre... Ne lui avait-elle pas promis de ne plus se refoulé ? Netami détourna les yeux, là, c'était different, une question de convenance. On ne questionnait pas un personne que l'on venait de rencontré, son professeur qui plus est, sur un sujet douloureux !

Décidement, Ronnie ne comprenait pas son élève, un coup elle ne semblait être qu'un corps sans âme, indifférent à ce qui l'entourait, puis, l'instant d'après, elle devenait une personne à part entière, réfléchissant, et posant des questions.

- Je suis vraiment désolée de vous demander ça mais...

Là, par exemple, elle lui donnait l'impression de lutter entre ces deux parties d'elle même, celle, renfermée, qui lui intimait de se taire et de continuer à ranger comme si de rien, et l'autre, plus ouverte, plus vivante qui lui disait qu'il était temps qu'elle s'ouvre au monde.

- Vous lui avez demandé... a Léa... ce qu'elle préferait...?

Ronnie écarquilla les yeux de surprise. Enfant, elle avait été une personne très curieuse, ça s'était estompé avec les années, la maturité voulant, mais malgré tout, elle avait toujours voulu tout savoir, sur le monde et sur les gens qui l'entoure. Et là, la question que lui posait l'adolescente lui rappelait sa propre adolescence... C'était parfaitement le genre de question indiscrète qu'elle aurait posé.

C'est en partie pour ça qu'elle répondit : Elle savait trop ce que c'était de se faire envoyé sur les roses, alors qu'on essaie juste de comprendre.

- Non. La dernière fois que je l'ai vue, elle n'avait pas deux ans... Des adieux tellement horrible que je n'ait pas envie de les réitéré tout de suite elle lui adressa un sourire d'excuse Et je dois avouer que tu as un peu raison : Je devrais visite plus souvent, parce que c'est toujours plus agréable de voir une personne rarement que de ne pas la voir du tout... Mais... Je dois avouer que depuis la mort de son père... j'ai un peu de mal à m'y retrouver... Et je préfèrerais que ma fille me voie au top de ma forme plutot que seulement à moitié vivante.

Depuis la mort de Peter, Ronnie s'était renfermée sur elle même, ne parlant plus d'elle... Et voilà que soudainement, elle se confiait à une ado... C'était si iréèlle...

Ce qu'elle ne lui dirait pas cependant, c'était que tant que le meurtrier de son mari courait toujours, elle comptait bien rester éloigner de sa famille... Elle le savait à sa poursuite, et n'allait certainement pas s'amuser à mettre la petite en danger...

Elle se passa une main dans les cheveux, en soupirant, puis après avoir ramassé d'autres crayons qui trainaient par terre, elle posa son pot sur la table.

- Mais tu sais quoi Netami, à la fin de cette année scolaire, j'irais lui rendre visite... juste pour qu'elle sache qu'elle a une mère qui l'aime, à l'autre bout de la planète.

- Je me mêle de ce qui ne me regarde pas, désolée... Mais je pense que c'est mieux... Avoir une mère qui nous aime, c'est important pour chacun, je pense, et surtout quand on est jeune... alors ce serait tout de même idiot qu'elle se méprenne sur l'attention que vous avez pour elle... déclara l'adolescente.

Ronnie pencha la tête sur le côté : La façon dont elle en parlait lui faisait penser qu'elle parlait par expérience... D'un autre côté, la jeune femme avait également pas mal d'expérience dans les relations mère/fille compliquées, n'était-ce que sa propre relation avec sa mère, et elle se demandait ce qui valait le mieux : Avoir une mère qui vous fait souffrir, ou ne pas avoir de mère du tout ?

Elle secoua la tête, pour ne pas se laisser submerger par les idées noire. Après avoir regarder autour d'elle, elle s'aperçut qu'il restait encore beaucoup à ranger.

Elle soupira, mais un sourire plus gaie était revenu sur ses lèvres quand elle jeta un regard sur sa montre.

- Oula... non mais tu as vu l'heure ?! s'exclama-t-elle On va m'accuser d'esclavagisme si je te garde aussi tard ! Il est l'heure d'aller manger demoiselle... Je terminerais de ranger cette salle dans la semaine... elle eut un sourire espiègle Si tu veux te joindre à moi, tu es la bienvenue !

Elle poussa du pied les derniers matériels qui trainaient par terre, créant comme un chemin à travers la salle, et invita l'adolescente à la suivre au dehors, avant de s'arrêter devant la porte de la salle.

- Dit, c'est par où la cafet' demanda-t-elle en rougissant.

Netami regarda furtivement la montre de Ronnie, elle même n'en portait pas. Effectivement, il était tard ! Le temps était passé vite. Et elle devait bien avouer avoir un peu faim...
Tant pis pour la salle, a autant parler, elles n'avaient pas été très efficaces et un grand nombre de choses variées jonchaient le sol. Enfin, la rentré n'était pas pour tout de suite, elles avaient le temps, et peut-être que la prochaine fois, d'autre élèves se joindraient à elles.
Netami suivit son professeur dans le chemin de fortune qu'elle dégageait jusqu'a la porte a l'aide de son pied et referma la porte derrière elle. L'adolescente s'apprêtait a saluer la jeune femme quand celle-ci s'arrêta soudainement, et en rougissant :

- Dit, c'est par où la cafet'

Netami ne put retenir un doux rire devant la mine de Ronnie. C'était curieux de s'entendre rire, elle s'en étonna elle même. Elle se reprit vite, et avec une mine d'excuse, elle répondit d'une voix calme et plus sereine :

- Dans le bâtiment B, là-bas, fit-elle en pointant du doigt un bâtiment que l'on distinguait a travers une fenêtre, une fois entrer, vous ne pouvez pas rater la cafetaria.

Puis, elle s'inclina tout en remerciant Ronnie pour leur agréable discussion et sa compréhension face a son pouvoir, lui souhaita bon apétit et partit, elle avait envie de sortir. Aussi se dirigea-t-elle vers les grille d'entrée du lycée.

Ronnie regarda la jeune fille partirent en souriant.

Si tout ces élèves étaient aussi extraordinaire qu'elle, elle allait passer une année extrèmement enrichissante.

Batiment B, c'est ce qu'elle avait dit... Bon, et bien d'accord...